Article du mois
Specialiste de l'emetophobie (peur de vomir) Ruby Villar-Documet
Les Phobies (peur) et l’Emétophobie ou “peur de vomir”
Qu’est-ce que la Phobie ?
Hypothèses Etiologiques - les causes
Diagnostic différentiel entre la Peur et la Phobie – où est la différence ?
La classification des Phobies
L’Épidémiologie, ou la répartition et la gravité des états pathologiques
Phobies : Le Dictionnaire
Deuxième partie : L'émétophobie
Qu’est-ce que l’Emetophobie ou la peur de vomir ?
L'évolution de l'Emétophobie
Classification de l’Emetophobie
Les Crises et les Symptômes qui accompagnent l’Emétophobie
La gestion des crises
L'Emétophobie et ses possibles complications
Troisième partie : Notre intervention thérapeutique contre les phobies et l'émétophobie
L'Approche Thérapeutique des Phobies
Témoignages : guéris des phobies et de l'émétophobie
Guérir de l'émétophobie (peur de vomir) :
L'émétophobie est une crainte irraisonnée de vomir.
Si pour la plupart des gens, les vomissements provoquent des sentiments de dégoût relativement raisonnables, pour d’autres, leur simple imagerie mentale peut provoquer une véritable anxiété.
L’emetophobie, est une peur irrationnelle de vomir. Selon les individus, cela peut se traduire par la peur de vomir, la peur des nausées, la peur d'entendre ou de voir quelqu'un vomir, la peur d'être vu en train de vomir ou la peur d'imaginer vomir. Cela fait partie d’une phobie spécifique, c’est-à-dire qu’elle est causée par une situation, une circonstance ou un objet spécifique. La réaction perçue est disproportionnée par rapport au risque ou au danger réel.
Un psychologue spécialisé dans le traitement de l'émétophobie pourra traiter ce trouble, sur adultes et enfants, comme nous allons le montrer dans cet article.
Mais avant tout, qu'est-ce que l'émétophobie ?
Les emetophobes sont terrifiés à l'idée de vomir, de voir du vomi ou de voir les autres vomir, particulièrement dans les situations sociales. Il en ressort des une grande anxiété au quotidien, jusqu'à de possibles crises de paniques.
C'est en tant que spécialiste de l'émétophobie, pour adultes et enfants en consultation dans la région parisienne (Courbevoie), que nous vous proposons cet article très détaillé, qui vous permettra de vous faire une idée précise de la question de l'émétophobie et des moyens efficaces, existant pour s'en sortir.
-------*-------
Pour toute demande de consultation afin de traiter le trouble de l'émétophobie en cabinet chez le psychologue, Ruby Villar-Documet remplissez svp le formulaire de contact.
-------*-------
Première partie : Les phobies (peurs et traitements)
Qui n'a jamais éprouvé un trouble ou une envie de fuir devant une situation dont il est certain qu'elle ne présente pourtant aucun danger ? Certaines peurs irraisonnées, parfois naturelles comme durant l'enfance, peuvent, pour diverses raisons, se fixer et prendre un caractère de plus en plus envahissant et incontrôlable. C'est là qu'apparait ce qu'on appelle le diagnostic possible de "phobie".
Dans cet article, ce terme sera plus précisément explicité et nous présenterons ces différentes explications, soit scientifiques ou interprétatives, qui sont communément admises par les psychologues, cliniciens, psychothérapeutes ou neurothérapeutes, dans le cadre de leur profession d'aide.
Ensuite nous aborderons plus précisément la phobie qui consiste à avoir peur de vomir, ou émétophobie.
Nous l'aborderons dans le détail et en la décrivant et en analysant un témoignage caractéristique, quant aux symptômes et à leur évolution.
Personnalisation de notre thérapie (traitement) :
Bien sûr il existe un grand nombre de phobies, qui sont traitées de façon différentes suivant les approches médicales. En tant que psychologue clinicienne, nous donnons systématiquement une place à l'individualité du patient, à son expérience personnelle, à partir de laquelle nous pourrons planifier une thérapie qui lui sera propre.
Nous commençons toujours par écouter puis proposer un protocole de travail permettant d'entretenir une collaboration confiante avec le patient. Ensuite nous abordons la thérapie par étapes, en utilisant des méthodes douces : exercices en condition ou pas, apprentissage de méthodes de relaxation, amma assis, hypnose, neurostimulation...
Des témoignages de patients entièrement guéris après être passés par des phases de désespoir, apporteront la preuve que l'on peut s'en sortir et garder espoir.
Qu'est ce que la Phobie ?
Le terme Phobie, du grec ancien phobos (φόβος), désigne un ensemble de troubles psychologiques axés sur une entité extérieure capable de susciter une peur irrationnelle. Il s'agit d'une crainte angoissante spécifique "déclenchée par un objet ou une situation n'ayant pas en eux-mêmes un caractère dangereux, disparaissant en dehors de l'objet ou de la situation, ce qui entraîne des conduites d'évitement caractéristiques, au delà du contrôle volontaire, bien que le malade soit conscient du caractère absurde de sa crainte".
Le « phobique » vit dans la crainte constante d'une nouvelle panique: "c’est un cercle vicieux infernal".
Les Traits généraux du Patients sont : timidité, effacement, réserve, hyper-émotivité, anxiété prédominante.
Hypothèses étiologiques = les causes :
● Génétique, psychologique et familiale -
Certaines théories supposent qu'il existe une composante organique (présente dans toutes les cultures) avec une prédisposition biologique pour expliquer la grande sensibilité à certains stimulus particuliers. Ainsi, une personne atteinte de phobie naîtrait avec un patrimoine phobique qui serait transmis de génération en génération. En effet, il existe des Phobies communes à l'homme, quelle que soit la latitude sous laquelle il vit ; ainsi, tous les enfants dans le monde craignent le noir, la séparation d'avec leur mère... De plus, certaines peurs, comme celles des serpents, du vide, de l'obscurité, de l'eau... existeraient en nous à l'état latent. Une expérience célèbre consistant à placer un bébé sur une plaque de verre montre combien l'enfant a peur du vide sans jamais avoir encore fait la moindre chute.
Selon l'anthropologue Seligman (1873-1940) des "réactions/comportementales" innées montrent chez l'animal comment certaines espèces se méfient instinctivement de leurs prédateur avant même de les avoir rencontrés ; ce même type de réaction servirait chez l'homme à le prémunir contre les dangers, à partir d'une sélection naturelle.
On trouve aussi le plus souvent une origine psychologique (intrapsychique et inconsciente) et, parfois, un facteur familial.
● Le facteur familial -
Dans ce dernier cas, on peut parfois retrouver "un type de phobie" fréquente dans certaines familles, ce qui appuie la thèse de la possibilité d'un facteur génétique impliqué. La question est de savoir, dans ce cas-là, si cette fréquence plus élevée est due à l'hérédité ou plutôt au fait d'avoir grandi avec d'autres personnes anxieuses, celle-ci demeure toujours ouverte.
Des études ont révélé qu'en général, les personnes ayant une Phobie sociale ou une agoraphobie ont vécu un éclatement familial, ont éprouvé de la timidité, ou encore n'ont eu que peu de relations amoureuses et n'ont pas été encouragées par leurs parents à développer leurs relations sociales.
● Psychanalytique –
Parmi les diverses approches psychologiques, ce sont les psychanalystes, et particulièrement Sigmund Freud, qui ont été pendant longtemps les seuls à se pencher sur le problème des phobies; ils ont puisé dans l'inconscient de leurs patients et dans leurs pulsions les causes de leurs terreurs. La Phobie est alors le produit d'un compromis agissant par un déplacement de représentations, d'un objet significatif aimé et haï, à un objet moins significatif mais chargé de peurs.
Le cas particulièrement célèbre est sans doute celui du petit Hans, relaté par Freud dans son Analyse d'une Phobie chez un petit garçon de cinq ans (1909). En fait, Freud a rencontré l'enfant une seule fois et celui-ci a été plutôt analysé par son père médecin (disciple de Freud) convaincu par la théorie du maître. Ce garçon, depuis l'âge de trois ans, était tiraillé entre l'amour qu'il éprouvait pour sa mère, et l'agressivité qu'il ressentait à l'égard de son père, en tant qu'obstacle à son désir pour sa mère. On trouve ici la relation triangulaire du complexe d'OEdipe... Jusque-là. Or ce petit garçon deviendra le spectateur d'une scène banale : il voit un cheval uriner, mais en même temps, il est frappé par la taille du sexe, du "fait-pipi" de l'animal. Quelque temps après vient se juxtaposer à cette vision celle de la chute d'un cheval tombé "comme mort" dans une rue de Vienne... C'est à ce moment-là que se déclenche la phobie de Hans. Il a peur d'être mordu par un cheval.
- Hans, témoin de ces deux spectacles de la vie au moment où il est déchiré par son conflit intérieur, conjugue l'image des deux chevaux avec celle de son père. Il associe la première au pénis de son père qui est grand et puissant comme le cheval. Il unit la seconde à son désir de se débarrasser de son père pour lui prendre sa femme et la garder pour lui tout seul. Mais Hans sait, malgré son jeune âge, que ses sentiments sont coupables. Il se met alors à avoir peur du châtiment. Dès lors il expulse de sa conscience les véritables raisons de sa peur, à savoir la haine de son père et la redoutable punition à laquelle ce sentiment l'expose. Il va déplacer sa terreur sur des animaux qui symbolisent son père : les chevaux.
Hans a donc converti le danger interne, la castration que son père aurait pu lui infliger en raison de ses sentiments pour sa mère, danger qu'il double d'une habitude d'onanisme (masturbation), en danger externe, moins terrorisant, car il laisse des périodes de repos quand Hans ne se trouve pas au contact des chevaux. De plus cela lui permet de continuer à mériter l'amour des parents.
Il y a donc phobie quand le Moi est menacé d'un danger. Alors, l'angoisse précède et provoque même le refoulement, l'expulsion de la conscience de la véritable raison de la peur. La phobie aurait donc pour rôle de diminuer l'angoisse. En d'autres termes, la personne, effrayée par ses pulsions sexuelles, tiraillerait ces pulsions par un conflit intérieur, elle se réfugierait dans une peur externe moins dangereuse et plus acceptable par le Moi et par le Surmoi, gendarme de la morale.
● Cognitivo-comportementale -
Pour les tenants des théories de l'apprentissage et les psychologues cogniticiens la phobie est un comportement appris et renforcé au cours de la vie du patient, soit de manière directe (être mordu par un serpent, par exemple), soit de manière indirecte en observant les réactions de douleur ou de peur d'un autre individu.
Théorie du conditionnement :
Souvent, la phobie pourrait aussi naître d'une peur conditionnée, c'est-à-dire de l'association entre un stimulus menaçant et la présence d'un objet neutre qui acquiert ainsi progressivement une connotation dangereuse. Ainsi dès les années 1920, on a démontré la théorie du conditionnement : on a "mis en condition" un enfant afin qu'il prenne peur d'un inoffensif rat de laboratoire simplement en lui faisant entendre un son déplaisant à chaque fois que le rat était près de lui. Aussi, ce phénomène expliquerait entre autres le caractère irrationnel d'une phobie, puisque la personne pourrait difficilement se souvenir de l'événement fondateur d'une peur conditionnée qui s'établit souvent à son insu.
Diagnostic différentiel entre la Peur et la Phobie (où est la différence ?)
Caractéristiques | Peur | Phobie |
Stimulus potentiellement dangereux | Oui | Non |
Conduites d'évitement | Non | Oui |
Réaction proportionnée au stimulus | Oui | Non |
Raisonnement logique | Oui | Non |
Contrôle volontaire | Oui / Non | Non |
Anxiété anticipée | Oui / Non | Oui |
Durée | Ponctuelle | Maintenue |
● Le Diagnostic :
La Phobie se caractérise par une peur irrationnelle et majeure en présence du stimulus phobogène, pouvant évoluer vers une attaque de panique si l'évitement n'est pas possible. Les phobies ne deviennent des "pathologies" que lorsqu'elles entraînent une souffrance importante chez le patient, et une détérioration de sa qualité de vie. Elles deviennent alors invalidantes de par les symptômes en présence du stimulus phobogène, et de par les stratégies que doit mettre en place le patient afin de les éviter.
"Certaines phobies n'ont aucune composante psychologique, mais sont des réactions à des stimuli physiquement insupportables en raison d'un état médical particulier :
- Photophobie, crainte de la lumière, un des symptômes possibles de la méningite.
- Hydrophobie, crainte de l'eau, désigne dans le cas d'un patient atteint de rage l'impossibilité d'avaler des liquides, dans la mesure où ceux-ci entraînent un spasme laryngé.
Toutefois, avant de poser le diagnostic de phobie, on doit s'assurer de l'absence d'autres facteurs, comme par exemple l'hyperthyroïdie qui peut entraîner des crises d'anxiété, la prise de psychotropes, etc.
● Les Critères diagnostiques du DSM IV :
Le DSM IV donne les critères de diagnostic suivant pour les phobies non spécifiques (classement 300.29)
Crainte marquée et persistante, excessive ou peu raisonnable, déclenchée par la présence ou l'idée anticipative d'un objet ou d'une situation spécifique (par exemple : vol en avion, hauteurs, animaux, recevoir une injection, voir du sang).
L'exposition au stimulus phobique provoque presque invariablement une réponse immédiate d'inquiétude, qui peut prendre la forme soit d'une crise de panique liée à la situation, soit d'une prédisposition à une telle crise.
Note : Chez les enfants, l'inquiétude peut être exprimée en pleurant, par de la mauvaise humeur, par de la rigidité, ou en se cramponnant.
La personne admet que la crainte est excessive ou peu raisonnable.
Note : Chez les enfants, cette caractéristique peut être absente.
Phobie et évitement
Les situations phobiques sont évitées, ou bien, sont supportées avec une inquiétude ou une détresse intense. L'évitement, l'anticipation anxieuse ou la détresse dans la situation redoutée interfère de manière significative avec le quotidien normal de la personne, avec son fonctionnement professionnel (ou scolaire), avec ses activités et rapports sociaux ; ou bien il y a une détresse marquée due au fait d'être sujet à la phobie.
Pour les personnes de moins de 18 ans, la situation perdure depuis au moins 6 mois.
Diagnostic différentiel
Il faut que l'inquiétude, les crises de panique ou l'évitement phobique liées à l'objet ou à la situation ne s'expliquent pas mieux par un autre trouble mental. Cet autre trouble pourrait être le Trouble Obsessionnel Compulsif (par exemple, crainte de la saleté de quelqu'un, avec une hantise de contamination), un trouble post-traumatique par exemple, l'évitement des stimuli liés à un facteur de stress), un trouble d'inquiétude de séparation (par exemple, évitement de l'école), une phobie sociale (par exemple, action d'éviter des situations sociales en raison de la crainte de l'embarras), une panique avec l'agoraphobie, de l'agoraphobie sans antécédent de panique.
La Classification des phobies :
La psychopathologie divise les phobies en trois catégories -
1- Les "Phobies spécifiques" ou Phobies simples, qui sont déclenchées par un objet externe : avions, araignées, etc. Elles sont souvent négligées par l'entourage et même parfois tournées en ridicules, elles peuvent être source de détresse psychologique majeure, et dans certains cas avoir un impact sérieux sur la qualité de vie (phobie des transports, phobie des animaux, phobie des phénomènes naturels...).
La plupart de ces phobies représentent un état extrême du sentiment normal : par exemple la phobie des avions représente une sur-amplification de la sensation d'appréhension naturelle que tout le monde ressent lors d'un décollage. Il faut aussi signaler que les symptômes ressentis lors de la confrontation avec l'objet ou la situation phobogène (celle qui déclenche la peur) varient fortement d'un sujet à l'autre ; dans les cas extrêmes, une "attaque de panique" peut être déclenchée : malaise général, sensation de mort imminente, tachycardie, sueurs, etc. Dans tous les cas, les sujets frappés de phobie spécifique sont conscients de l'irrationalité de leur peur, et en souffrent.
2- Les Phobies sociales, ou la peur d'interagir avec les autres, de réaliser certaines actions devant d'autres personnes, par exemple de "parler en public à des gens connus", ou encore l'éreutophobie (peur de rougir).
3- L'Agoraphobie, c'est-à-dire la peur de quitter son environnement proche et de se retrouver dans un endroit dont il serait difficile ou gênant de s'extraire.
Les phobies vis-à-vis des maladies, comme la cancérophobie (peur du cancer) ou la nosophobie (peur des maladies en général) sont en principe des formes d'hypocondrie et non des Phobies spécifiques ou simples. Néanmoins, certains classements situent la peur d'être contaminé dans les phobies simples, et celle d'être déjà malade dans l'hypocondrie.
L’Épidémiologie, ou la répartition et la gravité des états pathologiques:
Dans les troubles anxieux, les phobies sont les formes les plus fréquentes.
5 à 25 % de la population générale souffre de phobie(s) ; elles représentent la pathologie psychiatrique la plus fréquente chez les femmes, et la 2ème en fréquence chez les hommes.
"Une étude réalisée en Suède indique que les phobies spécifiques apparaissent plus tôt que les phobies sociales : autour de 7 ans pour les phobies animales, autour de 9 ans pour la phobie du sang ; la claustrophobie se distingue par un âge moyen d'apparition beaucoup plus tardif, proche de celui de l'agoraphobie (20 ans)".
Des différentes Phobies, les Phobies Spécifiques semblent être les plus fréquentes :
Voici le tableau suivant (Bourdon / Journal of anxiety disorders, 1988, 2, 227-241) qui reprend les principales phobies et leur ordre de fréquence chez les hommes et chez les femmes. Ainsi les Phobies Spécifiques ou Simples apparaissent comme les plus courantes, elles concernent 6 à 7% de la population
Femmes | Hommes | Phobies | Type |
1 | 2 | Insectes, souris, serpent | Phobie simple |
2 | 1 | Hauteurs | Phobie simple |
3 | 5 | Transports en commun | Agoraphobie |
4 | 6 | Etre dans l'eau | Phobie simple |
5 | 11 | Orages | Phobie simple |
6 | 3 | Etre dans la foule | Phobie sociale |
7 | 4 | Autres peurs | Phobie simple |
8 | 8 | Claustrophobie | Phobie simple |
9 | 10 | Tunnel et ponts | Agoraphobie |
10 | 9 | Parler en public à des gens inconnus | Phobie sociale |
11 | 14 | Sortir dehors seul | Agoraphobie |
12 | 13 | Rester seul | Agoraphobie |
13 | 15 | Rester près d'un animal dangereux ou non mais qui ne peut vous atteindre | Phobie simple |
14 | 7 | Parler à des gens inconnus | Phobie sociale |
15 | 12 | Manger avec des gens connus ou en public | Phobie sociale |
Phobie : Le dictionnaire
Cliquez sur le lien pour trouver un dictionnaire complet, listant et donnant la définition de toutes les phobies existantes connues.
Accédez au Dictionnaire des phobies
Seconde partie : L'émétophobie
Qu'est ce que l'Emétophobie ou la "peur de vomir" ?
Le terme Emétophobie (vient du grec emein vomir), signifie Phobie liée au dégoût maladif, incontrôlable et irraisonné du vomi. Les personnes victimes de ce mal ne veulent pas en parler, considérant ce sujet comme "tabou", elles se sentent envahies par une " émotion extrêmement puissante".
Le dictionnaire la définit comme une "crainte morbide de vomir".
La peur de vomir est un trouble dont on entend très peu parler, cependant c'est une phobie qui touche un nombre important de personnes de tout âge, mais principalement les adolescents et les adultes.
Les personnes malades d'Emétophobie se replient sur elles-mêmes, s'interdisant la socialisation et évitant certains actes essentiels de la vie, en fait les malades ont peur de tous les événements qui peuvent entraîner l'action de vomir : ils évitent les transports, les aliments à risque (fruits de mer, notamment), les "réunions arrosées", la foule ; les sport de combat ; ils ne sont pas à l'aise quand une personne lit dans une voiture à côté d'eux ; ils ne se sentent pas bien quand ils voient quelqu'un vomir, que ce soit en face d'eux ou à l'écran (télévision ou cinéma), etc .
Les personnes souffrant d'Emétophobie se sentent seules et incomprises : "Cette terreur nous accompagne pas à pas dans notre quotidien, quoi que nous fassions, où que nous allions, avec qui que nous soyons. Ce calvaire, nous le vivons contre notre volonté. Il est plus fort que tout, plus fort que nous...."Les personnes ainsi atteintes ont besoin d'être soutenues et traitées pour guérir ou pouvoir gérer leur phobie" (en acceptant le fait qu'elle ne disparaîtra pas complètement, mais suffisamment pour vivre avec) ...Cependant, le plus souvent, l'entourage nie le problème, refuse de l'accepter.
L'émétophobe vit dans la crainte constante d'une nouvelle crise ; "C'est un cercle vicieux infernal".
Dans le but de calmer les nombreuses crises d'angoisse, cette phobie s'accompagne aussi de rites : phrases / prières / gestes.
A l'origine du trouble :
Origine possible de l'émétophobie
Dans un cadre conceptuel phénoménologique, l'Emétophobie peut être liée à un évènement anodin qui peut déclencher le dégoût, ou être liée à un fort traumatisme, qui peut être un viol ou un abus sexuel antérieur.
L'angoisse de l'évènement vécu se "focalise" sur le vomi et le fait de vomir.
La "fixation" de l'objet de la Phobie (qui est le choix du vomi) est la résultante des opérations cognitives faites pendant et après "l'évènement particulier".
Cette phobie touche aussi bien les hommes que les femmes, et la détresse psychologique et l'isolement qu'elle crée sont souvent sous-estimés, puisque personne n'aime "véritablement vomir"; mais dans le cas de l'Emétophobie, ce n'est pas seulement une question de dégoût passager, mais bien une véritable obsession quotidienne. - lire au début du texte les « Hypothèses étiologiques de la Phobie ».
L'évolution de l'émétophobie (texte sur un témoignage commenté ) :
Voici un être collé à l'arbre de "l'émétophobie", avec comme branches les inépuisables associations erronées, et comme feuilles, les "règles de vie" qui découlent des branches-... et qui semblent pouvoir se multiplier à l'infinie.
Etape 1
..." Je ne sais pas à quel moment tout ceci est arrivé, ni quel est le jour où je suis devenu émétophobe; je sais seulement qu'il y a eu une période de ma vie difficile et mouvementée, entre les disputes hurleuses de mes parents, les litiges pour la garde parentale, les entretiens avec les psychologues,..... - et moi tiraillé même parfois au corps entre mon père et ma mère ; dans tout ça je sentais que je n'avais pas ma place, en plus, je devais être très discret, jouer ou exister en silence, le moindre bruit réveillait des tensions, des cris, des menaces. J'avais 5 ans quand ma phobie est arrivée entre « crise et panique » mais dans le silence.. Aujourd'hui j'ai 23 ans.. "
=> Un événement particulier (différent pour chaque être) survient dans une période de la vie où la personne est à la fois fragile et réceptive... Cet événement engendre une angoisse. Cet événement qui peut ne pas être forcément traumatisant en lui-même, le devient par suite des circonstances, de la situation qui l'entourent, et des liens inconscients avec le symbolisme donné par la personne.
Etape 2
... « Ma première angoisse : comme un nœud dans la gorge, d'un coup, j'ai eu l'image du vomi quand j'ai essayé de mettre un pied par terre... et la terreur m'a envahi : nausées, transpiration, tremblements, difficultés à respirer. Je me dis aujourd'hui que cela a dû durer quelques secondes ou quelques minutes (moins de temps que la chanson que ma mère avait prise à la radio afin de mieux me réveiller), mais à ce moment-là, le temps me semblait une éternité..... J'ai pleuré, j'ai tremblé, j'avais peur ... et tout cela était tellement étrange que je ne pouvais même pas parler....Ainsi, je n'ai rien raconté à personne. Ma nounou est arrivée, maman est partie travailler... Je me suis caché sous ma couverture pour me protéger... Cela s'est répété encore peut être quelques jours ou une semaine plus tard presque dans les mêmes conditions ».
=> L'angoisse de l'évènement vécu se « focalise » sur le vomi et le fait de vomir.
La "fixation" de l'objet de la phobie (le choix du vomi) est la résultante des opérations cognitives effectuées pendant ou après "l'évènement particulier".
Etape 3
«Mon appétit s'est vu perturbé (après ces faits) ; surtout la nuit, j'avais peur de vomir »
« Un jour je suis allé au cinéma avec Papa voir un film de dessins animés, j'ai vu le loup vomir, je me suis senti littéralement plaqué sur mon siège, j'ai tremblé et transpiré jusqu'à mouiller mes vêtements.... Enfin, j'ai fini par parler à mon père, il m'a dit que ce n'était rien, que peut-être j'avais dû mal digérer mon déjeuner ; j'avais honte, je ne lui pas dit qu'il ne s'agissait pas de la première fois... »
« J'avais peur de vomir et j'avais honte ; ainsi, à la maison, le fait de jouer toujours seul m'exposait moins à la critique ou au regard de mes parents ou des autres, je restais silencieux, je pleurais de peur mais je ne parlais plus de vomi. L'angoisse ne vivait pas tout le temps avec moi, j'avais encore des moments libres sans phobie, sans angoisse ».
Etape 4
« Au fur et à mesure que le temps passait, d'autres types d'angoisses m'ont gagné : les week-ends avec mes parents, j'avais peur d'aller au restaurant et de manger quelque chose qui me fasse vomir ; après c'était la cantine ; après à l'école, j'avais peur d'être bousculé à la recréation et de vomir ; j'avais aussi peur d'autres enfants, il y avait toujours quelqu'un de malade. »
« Ma scolarité était devenue difficile et je cherchais toujours des prétextes pour ne pas aller à l'école, jusqu'à m'inventer une douleur. Au début, ça « a marché », par la suite, mes parents m'ont amené voir un médecin qui a conclu qu'il ne trouvait rien d'anormal ; néanmoins, il a fait faire quelques examens, lesquels ont confirmé son diagnostic. »
« Terrorisé par la situation, honteux et en pleurs, j'ai raconté alors à mes parents ma peur du vomi, ils ont essayé de me rassurer : « Mais personne n'aime vomir ni voir vomir, cela n'est rien, tu es plus courageux que ça ! ». Mais en fait, ils ne pouvaient pas me comprendre, personne ne pouvait me comprendre, je me sentais seul... »
=> ... Des nouveaux terrains d'angoisse se dessinent pour l'émétophobe, il refuse de s'exposer, "il se protège"; en réalité il se désocialise et la panique progresse.
Avec des sentiments contrastés entre honte et ridicule, et la peur paralysante du vomi, l'émétophobe parle timidement avec son père ou avec sa mère, ou avec sa famille ; mais celle-ci généralement banalise les faits, elle est loin du vécu de l'éméthophobe ; ... c'est toujours "cela n'est rien...".
Etape 5
« Je me suis forcé à aller à l'école. Cependant, avant de partir, je me munissais d'un lapin pour lutter contre la peur, je le collais très fort contre moi pour que la peur n'arrive pas. »
« D'autres angoisses ont encore gagné mon quotidien : ainsi, je questionnais mes parents sur la date de péremption de la nourriture préparée (j'allais même chercher les emballages à la poubelle pour vérifier) ; j'accompagnais tout le temps mon père ou ma mère quand ils préparaient les repas (pour vérifier les emballages, qu'ils se lavaient bien les mains en cours de préparation - etc.) mais bien entendu ils ne savaient pas pourquoi je les accompagnais à chaque préparation de repas. »
« Je n'allais pas au restaurant, ni au cinéma, ni aux anniversaires, j'étais devenu timide, presque introverti ».
« Avec le temps l'émétophobie avait gagné du terrain, j'avais des angoisses, plus souvent, et toujours cette peur du vomi qui recommençait. »
=> Plus le temps passe, plus la problématique devient "envahissante", avec des schémas cognitifs contraignants. Se précisent alors :
a - des associations erronées qui se développent dans la confrontation avec les situations angoissantes au jour le jour, l'émétophobe crée ainsi :
- a.1 - les superstitions : un monde de "Fétiches" ou d'Objets Antiphobiques " lapin contre la peur" ;
- a.2 - des « compulsions de Vérification » ;
- a.3 - des « TOCS ».
b - la peur du vomi s'étend progressivement, touche différentes situations de la vie quotidienne, l'émétophobe continue alors à s'éloigner de ces situations-.....
Etape 6
« - J'ai continué à grandir et ma phobie avec moi ...Au fur et à mesure, la peur avait envahi une grande partie de ma vie. Je me suis mis à m'observer, et j'ai pu me rendre compte que ma peur du vomi devenait encore plus forte quand je faisais certaines choses, par exemple quand je me réveillais et mettais le pied gauche par terre. Au début, c'était difficile, je ne savais quel pied j'avais mis en premier, alors je me recouchais et je mettais le bon pied par terre - alors tout allait mieux.... »
« Pendant le jour ma tête était obsédée par le vomi et mes crises. C'était dans le sommeil que je retrouvais des forces ».
« Je mangeais très peu (seulement ce que j'avais vérifié préalablement), j'étais mince, grand, timide. A ce moment-là, j'ai retrouvé un réconfort dans les bonbons à la menthe » .
« N'importe comment..., je ne pouvais pas être malade, il ne fallait pas voir le médecin pour ça : je venais d'une famille qui rayonnait la santé, je n'avais donc pas de raison de me plaindre. »
=> Les associations erronées se développent avec la confrontation aux situations angoissantes quotidiennes.
La personne se sent envahie par quelques pensées obsessionnelles, voire quelques TOCS.
La peur de vomir engendre parfois aussi l'anorexie ; "on ne mange pas par peur d'être malade, par peur de vomir". Le sujet a si peur de vomir qu'il choisit de ne plus rien avoir à vomir, avec toutes les complications que cet autre tableau peut encore amener.
Parfois aussi, "le déni" de cette phobie peut être présent, "je ne peux pas être malade, je viens d'une famille qui rayonne la santé, il ne faut pas aller chez le médecin pour rien !"
Etape 7
« En fait, après, j'ai continué à m'observer et j'ai trouvé encore que je faisais des gestes qui augmentaient ma peur du vomi et mes crises,... Je me suis décidé à les changer : en réalité, mes TOCS grandissaient : d'abord, il s'agissait du pied de mon premier saut du lit au réveil ; puis du pied avec lequel je devais traverser la porte ; ensuite des dalles de la rue ; enfin du lavage des mains... »
« A un moment, j'ai senti que c'était presque ma peur du vomi qui devait commander mes gestes, à propos de tout ce que je pouvais faire ou toucher, sinon j'avais une crise. Pourquoi me faire du mal si je pouvais l'éviter ? »
« Je fuyais tout ce qui pouvait me mettre en contact avec le vomi : les lieux, les personnes malades (même ma famille).... Plutôt mourir que vomir ! »
« Pour mieux me préserver, j'ai commencé à prendre des boissons ‘anti-vomi' (eau gazeuse). Puis j'ai trouvé que me rafraîchir le visage me faisait autant de bien, et j'ai commencé à chercher l'air pur dans les jardins pour mieux m'oxygéner. »
=> Les associations erronées se multiplient de plus en plus et se développent en fonction du quotidien. "La personne se sent davantage handicapée et s'interdit plusieurs objets et / ou situations de peur, non seulement de vomir, mais aussi de subir une crise d'angoisse qu'elle juge inutile et superflue... Le temps passe et la phobie se renforce. La liste de tous les comportements prohibés s'allonge quasiment de façon quotidienne, selon les difficultés rencontrées qui relèvent de ses représentations cognitives."
Il suffit d'avoir vu, ou entendu, qu'une personne a été malade dans un lieu quelconque pour immédiatement bannir le lieu. La peur d'être contaminé (épidémie de gastro-entérites...) renforce l'isolement, aussi, certains comportements ou situations sont proscrits par l'émétophobe lui-même. A ce moment là, l'angoisse du vomi est telle que la panique sublime l'émotion « Plutôt mourir que vomir ! »
... Dans ce sursaut réactif "De l'eau pour l'arbre" ? ... l'émétophobe ouvre alors une nouvelle ligne de "gestion", cette fois-ci dans la recherche du bien-être ; il multiplie les actions "pour se sentir bien", par exemple se rafraîchir le visage plusieurs fois par jour, aller dans des parcs bien fournis en oxygène ; mais en réalité, il s'enfonce dans la pathologie obsessionnelle.
Etape 8
« Plus que jamais, tout ce que je faisais était commandé par le vomi et mes crises. J'avais en outre, de plus en plus de nouvelles règles de vie qui se rajoutaient à d'autres déjà en place ».
« Je me rafraîchissais systématiquement le visage à chaque fois que je faisais ci ou ça ; dehors, je ne cherchais que les jardins pour mieux m'oxygéner (cela me venait parfois comme une obsession) ; je me lavais aussi les mains pour éviter de me contaminer ».
« Avec mon argent de poche je m'organisais pour m'acheter des boissons, des bonbons à la menthe, des anti-vomitifs (Primperan, ...), des calmants contre l'angoisse ».
« A ce moment de ma vie, je mangeais encore moins (j'avais très peur de la nourriture) ; je mesurais 1m85 pour 60 kg ; Rationnellement, j'avais honte : un garçon aussi grand et malade -....mais en fait, je m'encourageais à dire qu'en effet j'arrivais à contrôler mes angoisses...- et donc que j'étais mieux qu'avant ».
« Poussé par mon objectif professionnel et par mes parents, je continuais à faire mes études (parfois je les faisais même par correspondance), à préparer mon avenir; aussi je ne sortais presque exclusivement que pour suivre mes études... ; en fait je me suis rendu compte que j'étais loin de la vie. Mais je n'y pouvais rien ; beaucoup de territoires étaient bannis pour moi ; et ma phobie et mes angoisse recommencent toujours de manière incessante ».
=> Les associations erronées continuent... comme à l'infini. Même les actions dirigées vers le corps "pour se sentir bien" se glissent encore dans les des associations erronées, les transformant en "Obsessions" ou/et en "TOCS".
A cette étape de la problématique, le trouble prend énormément de place dans vie de l'émétophobe. Les associations erronées, les "règles de vie" et les TOCS empêchent une bonne qualité de vie ; son quotidien très étroit se réduit alors à la fuite à l'égard de la nourriture, parfois jusqu'à l'anorexie, jusqu'à une coupure avec le monde, dans le cercle vicieux de l'évitement.
Etape 9
« Le vomi était mon obsession et le centre de ma vie au quotidien ; j'avais trop de règles de vie, et plus encore de panique du vomi. Je me lavais les mains plus souvent de peur de me contaminer et de vomir, je me sentais comme paralysé, je ne pouvais presque rien faire... je dormais ; en fait je baissais les bras, je n'en pouvais plus, je me suis enfermé dans moi-même, la panique m'empêchait de sortir, j'étais épuisé par tant de combats ».
=> Voici "l'arbre de l'émétophobe" avec comme branches les "règles de vie" (d'interdits) qui peuvent encore grandir semble-t-il... à l'infini. Les situations et les actions interdites sont tellement variées et expansives à tellement de domaines que la personne peut se sentir comme "paralysée", prête à "rester sur place par la peur de vomir".
L'émetophobe est désocialisé (il refuse de sortir) et même si une personne de son entourage lui propose de l'aider, il refuse systématiquement de peur d'affronter l'angoisse, en fait il "se protège" en se repliant sur lui-même, il tourne dans un cercle vicieux sans fin. Ici l'émétophobe est atteint, "handicapé", et encore plus vulnérable à d'autres problèmes psychiques.
...Nous sommes arrivé à cette étape non pas par hasard ; en fait plus de 60% d'émétophobes font ce même parcours - pas nécessairement dans le temps - et malheureusement un grand pourcentage d'émétophobes le restent leur vie durant, tournant inlassablement dans le cycle infernal de la peur du vomi, et avec celle-ci, les crises et d'autres problématiques qui se surajoutent : ceci dans la complexité de son propre traitement (cognitif) des informations qu'il reçoit, avec ses particularités personnelles.
Guérir de l'émétophobie
« Un constat » encore plus significatif : très peu nombreux sont les émétophobes qui commencent un traitement afin de s'en sortir - alors qu' ON PEUT GUERIR DE L'EMETOPHOBIE.
Dans le cas dessiné par ce témoignage et au stade atteint mentionné, « le patient a décidé de consulter ».
Etape 10
« Pendant ce temps d'enferment, j'ai réfléchi (me battant encore contre tout) je savais que toutes ses émotions vivaient seulement en moi ; et puis, j'ai voulu m'en sortir... J'avais un objectif d'avenir. Alors enfin je me suis décidé et j'ai cherché de l'aide ».
La décision !
«... J'ai travaillé sur moi... Aujourd'hui, j'ai 23 ans, j'ai appris à gérer mes angoisses, à estomper mes crises, à oublier mes peurs ; je prend plaisir à la vie, à rencontrer des gens... Maintenant, je suis guéri de l'émétophobie, et je l'ai transformée positivement en une expérience de vie. »
La classification de l'Emétophobie :
- « Emétophobie pure » ou peur de vomir en toutes circonstances. L'acte de vomir est terrifiant, à l'intérieur comme à l'extérieur, seul comme accompagné. Trouble qui peut parfois avoir "l'allure" d'un TOC.
- « Emétophobe par confrontation » Les angoisses et / ou la fuite apparaissent uniquement lorsqu'il y a confrontation directe avec l'objet de la phobie (le vomi).
- « Pseudo-Emétophobie sociale », ou peur de vomir seulement en public. Ici c'est le regard des autres qui est angoissant ; l'acte de vomir n'est pas terrifiant en lui-même. C'est en réalité une phobie sociale.
Les différents types d'émétophobies ou de la "peur de vomir" :
Comportement | Pseudo - Emétophobie (Phobie de vomir en public) |
Emétophobie |
Enfermement / Repli sur soi-même | Oui | Oui |
Peur du vomi | Non | Oui |
Nausée | En situation sociale | Régulières |
Vomissements | Fréquents | Très rarement |
Peur de voir ou d'entendre quelqu'un vomir | Non | Oui |
Peur de se nourrir | Non | Oui |
Peur d'une intoxication alimentaire | Non | Oui |
Peur de se nourrir dehors (chez des amis, anniversaire, restaurant...) | Oui | Oui |
Peur de se nourrir avant une sortie | Oui | Oui |
Peur du monde extérieur | Oui | Oui |
Peur des virus | Non | Oui |
Peur du jugement d'autrui | Oui | Parfois |
Peur d'une crise d'angoisse "dehors" | Oui | Parfois |
Peur du regard des autres | Oui | Parfois |
Tendance agoraphobe | Oui | Oui |
Développement de TOCS | Rarement | Oui |
Peur de la grossesse | Non | Oui |
Il s'agit ici de deux « troubles » différents, même s'ils partagent le même terrain « l'angoisse » ; le même type de traitement (cognitif) de l'information, « la phobie» ; le même objet « le vomi », certaines peurs et certaines réactions. En effet la grand différence de ces deux problématiques c'est ce que nous allons appeler ici « la cible » : Vomir en Public pour la Phobie Sociale et le Vomi dans tous les états pour l'Emétophobie.
Les Crises et les Symptômes qui accompagnent l’Emétophobie:
Les manifestations d'angoisse qui accompagnent les "crises" sont très variables et elles vont jusqu'à la panique. Elles peuvent être différentes d'un émétophobe à l'autre :
- bouche sèche
- palpitations cardiaques
- difficultés à respirer
- sensation de vertige (tête qui tourne)
- sensation de gorge et / ou d'estomac noués
- tremblements
- bouffée de chaleur / transpiration
- froid intense / chair de poule
- maux de ventre
- insomnies, cauchemars
- impossibilité de se concentrer sur quoi que ce soit (travail...)
- faiblesse générale, etc...
- souvent aussi, en période d'angoisse, des nausées de plus en plus fortes générées essentiellement par le stress, fait qui redouble l'intensité du malaise.
- Crise de larmes
- Hurlements
- Agressivité
- Impossibilité de parler, tant la nausée est forte
- Même "autopunition" : 'On se griffe, on se mord les lèvres, on se pince, on s'arrache les cheveux, on se giffle..."
- sentiment de "panique où la terreur rend la douleur infime"
Les angoisses de l'émétophobe :
Elles soumettent les émétophobes à une pression sans merci, avec en plus, des conséquences nocives pour leur qualité de vie et pour leur socialisation (qui peut les amener jusqu'à la « coupure avec le monde »). Elles peuvent ainsi provoquer : la peur des collègues, des amis, et jusqu'à la peur de leur famille ; sans compter la peur du lieu de travail et des lieux publics (centres commerciaux, cinémas, centres de distractions diverses).
Ces angoisse peuvent être différentes ou même « originales » d'une personne à l'autre, cependant « le déclencheur » ou « le moteur » de toute crise d'angoisse chez tout émétophobe est la persuasion que la situation « à vivre » est susceptible de le faire vomir ou de voir le vomi de l'autre.... Peuvent provoquer une crise :
- La peur de vomir.
- La peur de voir / entendre quelqu'un vomir (même au cinéma ou à la télévision).
- La peur de manger " trop".
- La peur d'attraper un virus (gastro-entérite).
- La peur de manger des aliments périmés.
- La peur des restaurants / repas dehors.
- La peur de certains aliments.
- La peur des glaçons dans un verre (eau contaminée).
- La peur de certaines odeurs (surtout de cuisine).
- La peur de manger chez les autres.
- La peur de faire du sport.
- La peur des transports / des voyages.
- La peur des manèges en fête foraine.
- La peur d'approcher des personnes malades.
- La peur de la grossesse.
- La peur des enfants (véhiculeurs de microbes).
- La peur de certaines douleurs (notamment tout ce qui touche l'abdomen).
- La peur à donner la main (véhiculeur de microbes).
- La peur d'être mal au cinéma.
- La peur d'être avec quelqu'un qui lit en voiture (cela peut provoquer des nausées).
... La liste est loin d'être exhaustive, chaque émétophobe développe ses propres angoisses.
La Gestion des Crises :
● Les Rituels, les actions -
Les Emétophobes sont fréquemment angoissés, un état qui peut durer de quelques minutes à quelques jours et qui se complique par une symptomatologie contraignante.
Une crise à la maison semble être beaucoup plus gérable qu'à l'extérieur (en fait l'environnement familial est plus rassurant et moins improvisé que la rue). Dehors, la crise est très violente et le regard des autres rend l'Emétophobe anxieux et parfois même « paranoïaque » (« ils m'ont vu paniquer » .. « avaler mes cachets »...) .
- Ainsi, et afin de se rassurer et de gérer la situation, l'Emétophobe possède plusieurs moyens sans lesquels il ne s'en sort jamais : les anti-stress ou objets contraphobiques (porte-clef, peluches, mouchoirs, boules de gomme... etc) ; les médicaments contre les nausées ou anti-vomitifs (Primpéran, Vogalène, Motilium ...), les anxyolitiques (type Xanax, Tranxène, ou Lexomil) ; ou des aliments ou boissons réputés bons pour tel ou tel symptôme (Coca cola, bonbons à la menthe, gélules à base de gingembre...).
- Les Emétophobes se donnent comme mission de contrôler leurs aliments : provenance, dates de péremption, apparence, tout ce qui est en référence avec la vaisselle...
Ils ne mangent pas chez les autres ni au restaurant, ils n'assistent pas aux anniversaires. Enfin, ils ne mangent pas beaucoup, pas trop gras, ni trop riche ni trop lourd.
Certains contrôlent même l'élaboration des repas ou ce que mange leur famille afin de ne pas avoir à subir des indigestions (donc contamination et donc vomissements) ou des vomissements d'un des membres de la famille.
● D'autres réactions qui se veulent contre-phobiques
- Se rafraîchir avec de l'eau, aller dehors aux parcs.
- Se relaxer.
- Faire des exercices de respiration ou s'auto-masser.
L'Emétophobie et ses possibles complications :
Cette peur du vomi peut mener à l'anorexie : le sujet a si peur de vomir qu'il choisit de ne plus rien avoir à vomir.
Il faut dire que sans traitement pertinent ce trouble peut évoluer et se greffer à d'autres problèmes d'ordre psychique, tels la Spasmophilie, l'Agoraphobie, l'Hypocondrie, les TOCS, la Paranoïa, l'Anorexie, la Phobie Sociale, etc ...
Troisième partie : Notre intervention thérapeutique en tant que spécialiste, contre les phobies et l'émétophobie
L'Approche Thérapeutique des Phobies :
Le traitement des phobies est d'abord effectué en clinique externe, c'est-à-dire principalement en consultation avec un psychologue et / ou un psychiatre specialiste de l'emetophobie.
Une évaluation préalable par un professionnel aidera à évaluer le type de phobie et son impact.
Traitement de l'émétophobie par la psychothérapie et les TCC
La psychothérapie et le traitement des phobies permettront aux patients de bénéficier d'un accompagnement et de commencer des soins spécifiquement pour leurs phobies.
Différentes méthodes de traitement peuvent être proposées aux patients en fonction de leurs attentes, de leur personnalité et de leurs besoins.
D'après mon expérience de specialiste emetophobie dans le traitement des Phobies et de la phobie du vomissement, bien après le classique « évaluation, diagnostic, pronostic », deux éléments piliers sont à la base de la réussite du traitement :
a ) L'alliance thérapeutique (thérapeute-patient) visant le même objectif.
b ) L’ajustement : personnalité – méthode.
Au-delà de la première étape, nous avons le choix entre un certain nombre de traitements alternatifs, dont chacun s'est avéré efficace pour contrôler les symptômes et guérir les phobies. Sachant que le traitement des phobies peut inclure des traitements spécifiquement pour les phobies ; ou des inférences de traitement, selon la personnalité, les antécédents personnels et les objectifs de travail définis par le patient.
Il est à noter que, dans ce genre de traitement la spécialisation du professionnel et l'expérience acquise dans le traitement des phobies est de la plus grande importance, la connaissance des outils thérapeutiques et la bonne foi du soignant ne suffisent pas – le traitement des phobies est une spécialité – surtout pour son fonctionnement sournois. En autre, le traitement médicamenteux est très peu efficace.
Outils Thérapeutiques utilisés pour le traitement de l'émétophobie :
- Les thérapies comportementales et cognitives ("TCC") : c’est une des principales indications thérapeutiques pour le traitement des phobies. Elles proposent de sortir du conditionnement qui associe un objet à l’angoisse.
Un travail de désensibilisation par exposition progressive à l’objet phobique par un specialiste emetophobie peut être tenté : l’angoisse sera de plus en plus relativisée par le sujet.
Des séances de relaxation sont complémentaires de cette approche, ainsi que la modification des schémas de pensée avec l’aide du thérapeute. Elle se compose essentiellement d'un programme progressif de confrontations à la situation redoutée, d'abord dans un contexte rassurant, puis progressivement avec un entraînement à la gestion de l'anxiété. Cette exposition progressive entraîne une diminution des réactions de peur et permet la disparition de la peur par désensibilisation. Un autre aspect important de ce traitement est la restructuration cognitive qui permet d'aider le patient à identifier ses erreurs de jugement et à développer une compréhension plus rationnelle de la probabilité du danger. - Les groupes d’affirmation de soi peuvent également apporter plus de confiance au patient et l’aider à franchir les barrières de l’isolement phobique (notamment dans les phobies sociales).
- Les thérapies d’inspiration analytique permettent au patient de travailler sur son vécu et sur l’origine de cette phobie. Le résultat est durable et un peu plus long à obtenir mais ce temps est nécessaire pour réorganiser les représentations du patient.
- L'Hypnose : elle s'attaque aux causes et aux manifestations de la maladie.
- L'Amma Assis : Thérapie qui passe par le corps pour aider à gérer « l'esprit ». Cliquer ici
- Les thérapies d’inspiration analytique permettent au patient de travailler sur son vécu et sur l’origine de cette phobie. Le résultat est durable et un peu plus long à obtenir mais ce temps est nécessaire pour réorganiser les représentations du patient.
- L’Approche psychanalytique : vise à mettre en évidence le mécanisme des symptômes de la phobie de l'anxiété en étudiant l'inconscience du patient (notamment sa configuration) en réappliquant le sens puis en l'exposant par le sujet (l'Œdipe inconscient), afin d'avoir enfin une compréhension plus approfondie des symptômes et de leurs causes.
En fait, depuis l'époque de Freud, la phobie est un « symptôme instable, éphémère et fragile ». Par conséquent, nous parlons de phobie utérine et de phobie sociale.
Freud a également montré que les phobies apparaissent généralement comme des « signes d'alarme » dans les phobies. Par conséquent, seules les manifestations symptomatiques attaquantes peuvent sembler très insuffisantes. Contrairement à l'approche comportementaliste, pour la psychanalyse, le sens des symptômes d'horreur est que pour atteindre sa base inconsciente, il s'agit d'un problème de déchiffrement.
Par conséquent, en psychanalyse, « les symptômes sont considérés comme une solution défensive, et sa signification doit être clarifiée avant de considérer que sa cause première est d'éliminer le virus ». ... L'analyse est effectuée dans la relation de transfert, ce qui permet de réagir et de surmonter les conflits inconscients. Cette thérapie « du plus profond » est plus longue et met le patient dans une confrontation souvent difficile. Il attaque la cause et la manifestation de la maladie.
- Dans le cas où les symptômes ont un caractère envahissant, certaines thérapies psychanalytiques peuvent s'adjoindre aux Thérapies Comportementales Cognitives.
En savoir plus sur :"Le Traitement des Phobies par une psychologue et psychothérapeute spécialisée".
Témoignages sur le traitement de la phobie et de l'émétophobie :
Témoignage d’un ancien patient guérit de la « Nosophobie » (peur de tomber malade)
Mon témoignage concerne la NOSOPHOBIE, et des troubles associés : le TOC et des problèmes de mémoires et d'apprentissage. Juin 2007- Sandra
En Bref Mon Histoire jusqu’à ma guérison :
« Personne ne peut comprendre, je ne serai jamais guérie » : c'est ce que je me disais inlassablement….
La narration : depuis le début de la souffrance jusqu’à la guérison.
« J’ai m'appelle Sandra, j'ai 28 ans, et je suis étudiante handicapée. Il y a quelques années, hébergée dans une structure adaptée pour personnes handicapées, j’ai eu une Nosophobie, peur de tomber malade, agrémentée du toc d’être contaminée par tout ce qui est sale, de tomber malade et de devenir plus handicapée que je le suis.
A ce moment là, j’ai rencontré une personne ayant un handicap très lourd ce qui a fait augmenter cette phobie, de sorte que je l’évitais, me lavais les mains, nettoyais fauteuil, sac, etc., sans cesse, en me disant « oh là, là , il faut bien nettoyer tout cela pour ne pas devenir comme lui, très malade. Avec le temps la Nosophobie s’est aggravée. Je nettoyais de plus en plus, parfois pendant quelques heures nettoyant au même endroit plusieurs fois en pensant « est-ce que j’ai bien nettoyé ? ».
Au bout de 3 ans, le nettoyage était devenu pénible et surtout, il était l’occupation principale au quotidien. Je nettoyais quasiment pendant 8 à 10 heurs par jour, et je ne dormais pas beaucoup. Par conséquent je ne pouvais pas me concentrer en classe. Et pendant le cours je pensais à nettoyer si je touchais un endroit que je considérais comme sale, et il fallait absolument que je lave mes mains, que je change de vêtements… Laver les mains ne suffisait pas si j’avais touché mes habits sans avoir lavé les mains.
Au début de la 4ème année je nettoyais les portes, le mur, ma chaise, mon bureau de travail,…, bref le chemin par où je passais, pensant que mes mains sales avaient touché le bord du lit devenu sale et par la suite le mur, la chaise… J’avais une manière de nettoyer afin que la saleté ne soit pas étalée partout, donc je me concentrais beaucoup pour être sûre d’avoir bien nettoyé. Puis je me demandais si tout était propre et je réfléchissais après 8 à 10 heures de nettoyage s’il y avait encore des endroits à nettoyer que j’avais oubliés. A la fin pour être sûre, je recommençais le nettoyage.
J’associais la saleté à la maladie. Puisque je suis une personne handicapée, je considérais que j’étais faible, sans immunité, capable donc d’attraper toutes les maladies en croisant les personnes malades. Je ne pouvais penser à autre chose que nettoyer pour éviter de tomber malade. En plus de ce toc comme mécanisme défense, j’ai eu des « troubles de mémoire » dans la pensée comme dans l’apprentissage, j’oubliais tout. Mon temps était consacré au nettoyage, je ne pensais qu’à cela. Toute personne malade ou ayant un handicap me faisait peur. Je ne voulais pas devenir comme eux. J’ignorais que j’avais un problème psychologique. Je me disais « je nettoie une dernière fois ma chambre puis tout sera propre » mais le cycle commençait infiniment ( Nosophobie, toc, trouble de mémoire). Je ne dormais que 5 heures par jour, je me levais tôt pour avoir le temps de nettoyer avant la fin de la journée. Par la suite je commençais réellement à avoir des problèmes physiques : douleur dans les bras à force de nettoyage, douleur dans les jambes à force de tenir debout pendant des heures pour nettoyer,… En fait c’était la Nosophobie qui produisait chez moi ces paniques.
Recherche d’un professionnel :
Sans dire qu’il s’agissait de moi, je parlais par-ci par-là pour me faire une idée de la thérapie que je devais faire et j’entendais des choses qui me terrorisaient : « il faut simplement se raisonner…ces cas là sont trop compliqués, je connais une personne qui a fait plus de 10 ans de thérapie, et encore elle n’est pas guérie…, », « moi je connais un autre cas qui est moins compliqué, qui a déjà changé 5 fois de thérapeute, et ceci depuis 8 ans et rien n’a avancé… ». Non, personne ne peut comprendre, je ne serai jamais guérie » : c'est ce que je me disais inlassablement….
Malgré tous ces commentaires et pour mettre fin à mes souffrances, J’ai cherché un spécialiste sur Internet pour parler de mon problème. Quand j’ai trouvé Mme Villar-Documet , je l’ai contactée par téléphone, là elle a pris connaissance de mon problème, puis on a fixé un rendez-vous.
Ma thérapie avec Mme Villar-Documet
J’ai rencontré la psychologue Mme VILLAR-DOCUMET. Pendant le premier rendez-vous nous avons fait ensemble le point de la situation. Elle m’a proposé ainsi un éventail thérapeutique pour mon traitement. Nous avons mis en place une alliance thérapeutique de travail.
Ensuite j'ai exposé, quelques exemples de symptômes concrets : ce que la nosophobie me faisait faire :
A chaque endroit dans tout l’appartement je ne pouvais pas me déplacer librement. Toujours un problème était présent :
- Un jour pendant 1h30 : une forte anxiété. A partir de 8h15 du matin jusqu’à 16h30 j’ai nettoyé une partie du mur placée au dessus du lit, le lit avec changement de draps, nettoyé également la table de travail, l’ordinateur, les stylos, classeurs, télécommandes, la cuisine… Tout ceci pour un objet que j’avais utilisé à l’époque où j’avais rencontré la personne handicapée, et je pensais sans arrêt que cet objet était sale et qu’il ne fallait pas le toucher avant de l’avoir rendu propre, c’est à dire bien nettoyé. Malheureusement en passant à côté du meuble où il y avait l’objet, j’avais dû toucher cet objet.
- Voici le dialogue interne que j’avais avant de nettoyer : Avant de partir en week-end je nettoyais tout pendant 6 à 8 heures. Le dimanche arrive, je rentre dans ma chambre (fin du week-end), en me disant « je nettoie le fauteuil ou pas ? Est-ce qu’il est bien nettoyé ? Ai-je respecté le sens de nettoyage pour ne pas étaler la saleté ? Il faut que cela soit propre ». Pour être sûr que cela soit propre je nettoyais encore une fois.
- Autre exemple de dialogue interne : il faut faire attention que mes habits ne touchent pas le fauteuil roulant que j’avais utilisé lors de la présence de la personne handicapée. Pendant ce temps, je dormais à peu près 5 heures par nuit, je me confrontais à ma phobie et je nettoyais tout, tout le temps. Je prenais des douches pendant des heures (environ 2 heures).
…Les résultats de notre travail n’ont pas tardé, environ en un mois de traitement j’ai senti une meilleure qualité de vie. J’avais presque arrêté de le nettoyage grâce aux différents traitements.
Nous avons commencé le travail de soin pour la Nosophobie, puis postérieurement nous avons travaillé sur le TOC, les troubles de mémoire et l’apprentissage accéléré.
…Cela m’a pris environ 3 mois pour arriver à vivre à peu près comme les autres, sans l’angoisse de tomber malade. Durant ces 3 mois l’évolution avait été spectaculaire. Il y avait eu également des séances d’ « amma assis » qui permettaient à mon corps de se relaxer, de me sentir bien, de prendre du dynamisme.
Ainsi par la suite j’ai eu beaucoup de temps pour travailler, me reposer, et j’ai pu consacrer du temps à des loisirs,… Cependant, le TOC était très encore gênant bien que j’eusse arrêté en grande partie le nettoyage.
En plus, j’avais une mémoire réduite par rapport à celle que j’avais 4 ans auparavant (c’est à dire avant l’apparition du problème). En ce qui concerne les troubles de mémoire madame Villar-Documet avait entrepris une thérapie sous hypnose afin de débloquer les mécanismes de défense mnésiques et stimuler la mémoire ; par la suite elle exerça une thérapie à partir d’une technique de pointe, pour me permettre une accélération de l’apprentissage.
Quelques aperçus des autres choses qui ont changé en moi :
Au début quand je tombais par terre, je ne pensais pas à moi, mais à ce TOC (trouble obsessionnel compulsif) : nettoyer ; alors que dernièrement, je suis tombée en me promenant et cette fois-ci, j’ai pensé à moi, vérifié que je n’avais pas mal quelque part. Cela a changé ma vie.
En outre, avant de finir la dernière séance du traitement entrepris, sans l’avoir voulu j’ai été confrontée à un cas comme celui qui a provoqué ma maladie, et rien n’a bougé en moi, même pas la moindre pensée….Comme ma vie a changé ! TOUT VA BIEN. Je mémorise, j’apprends. J’ai pris aussi de l’assurance. Je suis guérie.
Après tout ce que j’avais entendu dire avant de commencer ma thérapie… je pense que probablement avec une autre psychologue je ne serais peut être qu’à un huitième de ma thérapie, merci infiniment Mme Villar-Documet , grâce à vos connaissances et à votre expérience vous avez sû trouver les moyens pour m’aider à guérir en respectant mes valeurs et ma personnalité.
Maintenant après avoir fini mon traitement d’une durée d’une année, j’ai une qualité de vie excellente. Je dors 8 à 9 heures par nuit. J’ai des loisirs. Je me promène dans ma voiture que je conduis. J’ai du temps libre pour moi. Maintenant, je le redis, j’ai une bonne mémoire, j’apprends vite et je continue mes études à la fac. JE SUIS GUERIE. MERCI ENCORE.
Sandra
Témoignage d’un ancien patient guérit des « Phobies Multiples »
Mon témoignage concerne Ma Guérison des PHOBIES MULTIPLES
Juin 2009 – Jasmin
Au début quand je tombais par terre, je ne pensais pas à moi, mais à ce TOC (trouble obsessionnel compulsif) : nettoyer ; alors que dernièrement, je suis tombée en me promenant et cette fois-ci, j’ai pensé à moi, vérifié que je n’avais pas mal quelque part. Cela a changé ma vie.
En outre, avant de finir la dernière séance du traitement entrepris, sans l’avoir voulu j’ai été confrontée à un cas comme celui qui a provoqué ma maladie, et rien n’a bougé en moi, même pas la moindre pensée….Comme ma vie a changé ! TOUT VA BIEN. Je mémorise, j’apprends. J’ai pris aussi de l’assurance. Je suis guérie.
Après tout ce que j’avais entendu dire avant de commencer ma thérapie… je pense que probablement avec une autre psychologue je ne serais peut être qu’à un huitième de ma thérapie, merci infiniment Mme Villar-Documet , grâce à vos connaissances et à votre expérience vous avez su trouver les moyens pour m’aider à guérir en respectant mes valeurs et ma personnalité.
Maintenant après avoir fini mon traitement d’une durée d’une année, j’ai une qualité de vie excellente. Je dors 8 à 9 heures par nuit. J’ai des loisirs. Je me promène dans ma voiture que je conduis. J’ai du temps libre pour moi. Maintenant, je le redis, j’ai une bonne mémoire, j’apprends vite et je continue mes études à la fac. JE SUIS GUERIE. MERCI ENCORE.
Sa bienveillance m’a accompagnée tout au long de ce parcours de guérison et j’insiste sur le fait qu’il est vraiment possible de guérir.
Alors, j’invite et même j’incite toutes les personnes en souffrance à faire confiance au travail de Madame Villar Documet. JE SUIS GUERIE.
Jasmin
Témoignage d’un ancien patient guérit de «l’ Emétophobie » (peur du vomi)
Témoignage de Guérison de l’Emetophobie.
Juin 2007- Nicolas
Il est important pour moi d’apporter le témoignage de l’expérience que je viens de vivre, afin de la faire partager au plus grand nombre, afin de pouvoir dire qu’il y a toujours la lumière du jour au bout d’un tunnel, aussi long soit-il.
Le partage d’une expérience est déjà le premier pas vers une guérison, car si nous ne savons pas qu’une solution existe, nous ne pouvons pas y croire (ou difficilement), et si nous n’y croyons pas, nous n’essayons jamais.
Je m’appelle Nicolas, j’ai 31 ans et j’ai souffert pendant près de 20 ans d’une phobie particulière que l’on appelle l’émétophobie (la peur paralysante de vomir).
Jusqu’à ce jour, cette angoisse a complètement dirigé ma vie, bien plus forte que toutes les autres peurs, prenant le pas sur mes passions, mes envies, mes désirs et mes plaisirs. Chaque minute de ma vie prenait cette contrainte en considération, chaque instant était vécu en fonction de ma phobie. Combien de fois me suis-je refusé de vivre des expériences enrichissantes ou certainement passionnantes pour éviter de m’exposer à des situations déclenchant ma phobie ? Combien de fois ai-je manqué de spontanéité, d’authenticité, à cause de cette obsession ? Combien de fois cette anxiété a hyper-contrôlé mes pulsions ? Combien de fois ma vie sociale en a été affectée ? Et combien de temps avais-je déjà perdu ? Trop, c’est certain...
Le plus difficile est de ne pas oser en parler autour de soi. On en a honte, on se sent seul et incompris. Toujours la même rengaine : ceux qui ne vivent pas la situation, ne peuvent pas la ressentir, et par conséquent la minimisent, la réduisent ou vous dévalorisent. Je me suis donc tû, je me suis enfermé dans mon silence, faisant en sorte de vivre ma vie du mieux que je pouvais en compagnie de ce fardeau, mais en conservant le secret espoir qu’un jour nouveau viendrait peut être (mais quand ?)... Je souligne bien sûr le fait que peu de références existent sur l’émétophobie et que, d’après mes recherches, la psychiatrie n’est pas forcément bien armée face à ce fléau et tente de nous accompagner à l’aide de substances chimiques, comme une résignation ou un fatalisme. Je ne voulais pas, pour ma part, tomber dans ce cliché, je ne voulais pas un traitement médicalisé de mon état.
L’envie de m’en sortir, de reprendre le contrôle de ma vie, de faire tomber le rideau, se sont révélés à moi après le passage de mes 30 ans, comme si cet âge avait été un virage dans ma vie, le passage à l’état adulte, celui où l’on doit absolument compter sur soi-même pour faire face aux problèmes ou aux coups durs.
Nous savons bien que sans réaction, il n’y a pas d’action. Ainsi, suite à cette réaction, mon action a été de chercher ce qui pourrait m’aider. Comme je l’ai dit, je souhaitais une alternative naturelle, sans traitements chimiques, une méthode allant jusqu’à rechercher la cause de mon mal-être, pouvant guérir mon âme de l’intérieur et en profondeur. Et j’ai eu cette chance de croiser la route de celle qui a formé cette alliance thérapeutique victorieuse avec moi : Mme Ruby VILLAR-DOCUMET.
Après avoir consulté son site internet, lu les témoignages de ses anciens patients à propos d’affections diverses, et malgré mon scepticisme concernant le traitement de mon état, j’avais choisi de me retrouver assis en face d’elle : c’est que l’espoir était là et surtout cette formidable envie d’avoir voulu tout essayer pour n’avoir aucun regret en cas d’échec. Je fais partie de ceux qui ne veulent pas baisser les bras avant d’avoir pu tout tenter. Sceptique mais entreprenant.
La thérapie de Mme VILLAR-DOCUMET a été personnalisée, claire et transparente dès le début, sous forme d’un contrat moral : elle mettait en place un plan précis combinant subtilement des séances de thérapie comportementale et cognitive, d’hypnose et d’amma assis, à la condition que je soit présent de façon assidue tout au long des séances.
Et les séances se sont effectivement succédées au rythme de 2 par semaine sur 6 mois, construites autour de discussions, d’explications, de visualisations positives, de modulation de la cognition et d’hypnose.
Et, à mon grand bonheur, à force de travail commun lors des séances ou personnel à la maison, mon état s'est amélioré de plus en plus significativement à partir de la moitié de notre parcours thérapeutique, pour arriver à un état de guérison que j’appellerai définitive au bout de 6 mois !
Aujourd’hui, je me sens le même et pourtant si différent, comme une seconde naissance. Ce n’est pas le monde qui m’entoure qui a changé, mais la vision que j’en ai qui a été modifiée, mon corps et mon esprit ont été entièrement désensibilisés, comme purifiés.
Aujourd’hui, je peux le dire haut et fort aux plus sceptiques et aux plus pessimistes des émétophobes : je n’ai plus peur de vomir, je n’ai plus peur d’être malade, je n’ai plus peur de voir les autres vomir, je ne me prive plus, je n’ai plus de blocages psychologiques ou physiques, je suis tout simplement serein et libre. La vie a de nouvelles couleurs et de nouveaux projets prennent forment. Tout cela sans douleur et sans médicament.
Je remercie tout particulièrement Ruby VILLAR-DOCUMET de m’avoir aidé à trouver les clés de ce mieux-être et je recommande sa méthode à tous les émétophobes qui ne croient plus en aucune aide et leur assure, s’ils en font la démarche active, qu’au moins cette solution existe et marche, qu’au moins un recours est à leur portée et qu’au plus ils se sentiront tout simplement heureux, comme moi...
Nicolas
Témoignage d’un ancien patient guérie de la « Emetophobie » (peur de vomir)
Mon témoignage concerne Ma Guérison de l’Emetophobie
Avril 2011 - Sabine
Prénom : SABINE.
Titre: Témoignage - Guérie de l’Emetophobie.
Sujet : Guérison de l’Emétophobie
Avez-vous déjà eu peur de quelque chose au point que cette peur dirige votre vie entière, vous empêchant d’être heureux et libre ? Moi oui. J’ai souffert d’émétophobie, autrement appelé "la peur de vomir". Une peur si forte que j’y pensais du matin au soir, et du soir au matin. Une peur si forte qu’il m’était impossible de prononcer le mot « vomir » et l’idée même de vomir m’était insupportable. Si je vomissais, alors non seulement sur le moment je préférais mourir plutôt que de vivre cela, mais en plus je mettais 6 mois à m’en remettre, à ne plus avoir peur et à ne plus prendre d’anti-vomitif. L’angoisse faisait partie de mon quotidien. Aucun plaisir n’était possible, puisque la moindre sortie me faisait peur. Heureusement, il y avait des moments d’accalmies. C’est ce qui me permettait de tenir.
Bien entendu, j’avais déjà consulté des psychologues, mais en vain. Je n’étais ni comprise ni prise en charge, mais j’y allais quand même, car je n’avais rien d’autre….et les années passèrent sans que rien ne change. En parler aux autres ? à quoi bon ? personne ne comprenait ! « Mais ce n’est pas grave de vomir », « ça arrive à tout le monde » ou encore « c’est bête d’avoir peur »… voilà ce que j’entendais si j’en parlais. Alors je me suis dit qu’il valait mieux se taire plutôt que d’être jugée et incomprise.
Un jour pourtant, n’en pouvant plus, j’ai décidé de faire une ultime recherche sur internet. Je bénis ce jour où je suis tombée sur ce site et sur le témoignage de Nicolas, dans lequel je me suis tout de suite reconnue. J’ai immédiatement envoyé un mail pour prendre rendez-vous, et j’ai attendu la réponse comme un malade attend un miracle.
Lorsque j’ai rencontré le Dr Villar-Documet, j’ai pour la première fois eu le sentiment d’avoir été comprise et d’avoir rencontré quelqu’un qui allait pouvoir me guérir, sans aucun doute, et qui ne me prenait pas pour une folle. Avoir peur de vomir, ça arrive et ça s’appelle l’émétophobie. A mon grand étonnement (et à ma plus grande joie), elle avait l’air de comprendre tout à fait de quels maux je souffrais et de savoir exactement ce qu’il fallait faire. Je me suis dit que je n’avais rien à perdre…alors je lui ai fait confiance et j’ai bien fait.
A travers différentes méthodes, telles que l’hypnose, la thérapie cognitive et comportementale, l’amma-assis, ou encore la neurostimulation, ajouté à du travail, de la confiance, des explications et des exercices à faire, j’ai eu la grande satisfaction de voir des résultats. Et après un an de thérapie, je peux désormais dire avec joie que je suis complètement guérie. Je n’ai plus peur de vomir, de voir ou d’entendre quelqu’un vomir. J’arrive même à en rire parfois ! Inutile de vous dire que si on m’avait dit ça avant, je ne l’aurais jamais cru ! L’émétophobie est belle et bien derrière moi et toute cette souffrance appartient au passé.
Aujourd’hui je me sens plus légère, plus libre. Le Dr Villar-Documet m’a enlevé un poids énorme. Je retrouve la joie de sortir, de m’amuser sans crainte d’être malade. Je redécouvre les petits bonheurs du quotidien, et cela change tout.
Si vous êtes également émétophobes, j’espère vraiment que mon témoignage vous aidera à reprendre confiance. Je voudrais vous dire qu’il ne faut jamais baisser les bras. Vous savez maintenant qu’il est possible de guérir, que des solutions existent pour pouvoir enfin être heureux et envisager une vie nouvelle.
Je remercie vraiment Madame Villar-Documet de m’avoir comprise, aidée, écoutée, rassurée et guérie ! Je lui dois tant ! Elle ne m’a pas seulement guérie d’une phobie, elle m’a redonnée goût à la vie, et cela, ça n’a pas de prix.
Sabine
Témoignage d’un ancien patient guérie de la « Emetophobie »
Mon témoignage concerne Ma Guérison de l’Emetophobie
Novembre 2012 - Emma
Je m'appelle Emma. J'ai onze ans et j'ai été éméthophobe depuis l'âge de 6 ans.
Je ne savais pas quoi faire, j'avais toujours peur. C'était comme dans une prison. J'avais peur de manger à ma faim et même de boire. J'avais peur d'aller à l'école parce que je ne voulais pas attraper des maladies. J'avais peur même pendant la nuit.
Il y a sept mois nous sommes allé voir Madame Ruby Villar-Documet qui m'a tellement aidé.
Maintenant je peux manger, j'ai grandi dernièrement ! J'ai à nouveau des copines et je m'amuse à l'ecole. J'ai même eu le courage d'aller en voyage avec ma classe de 6ème pour une semaine entière à Belle-Ille !
Je ne sais pas si ma peur est complètement partie, je me suis tellement habituée d'avoir peur ! Mais je ne panique pas, j'apprends, je m'amuse, je mange et je grandi. La vie est belle !
Merci Madame Villar-Documet !
Emma
Un énorme merci de notre part,
Dana et Bogdan Popescu
Témoignage d’un ancien patient guérie de l' « Emetophobie »
Mon témoignage concerne Ma Guérison de l’Emetophobie
Juin 2013 - Alexandra
Depuis toute petite, je souffrais d'émétophobie, c'est-à-dire la phobie de vomir.
Je vivais avec sans pour autant que ce ne soit handicapant. Puis, à la suite d'une dépression qui a duré 4 ans, cette phobie s'est accrue violemment, au point de me couper du monde : peur des transports en commun (habitant à Paris, c'est plutôt gênant), d'aller au restaurant, au cinéma, à des concerts, d'aller en soirée avec des amis, peur de voyager, peur d'aller en cours même... Peur de tout.
J'ai arrêté une année scolaire à cause de cela, j'avais toujours peur d'être enfermée avec des gens qui pourraient, dans mon esprit, être potentiellement malades.
Pendant l'hiver, en période de gastro, je ne sortais plus, je ne vivais plus. Le moindre mal de ventre me traumatisait, et le soir, ainsi que la nuit, je faisais de nombreuses crises d'angoisse avec la sensation de nausée.
Par rapport à mon alimentation, j'avais peur de trop manger et de vomir, ou alors de manger quelque chose qui était peut-être périmé : je suis descendue à 48 kilos pour 1m70. De plus, j'avais peur d'attraper des microbes dès que je touchais quelque chose, je me lavais les mains tout le temps. Puis, j'ai décidé de me prendre en main, pour moi, mon couple, et ma famille pour qui c'était très difficile à vivre malgré leur soutien. J'ai pris contact avec Mme Villar-Documet, grâce à son site internet et aux témoignages que j'avais lus.
La thérapie a duré 1 an, 24 séances divisées en deux parties.
Je ne cache pas qu'au début, il y a eu des moments de découragement car je ne pensais pas pouvoir en guérir un jour, je me demandais si tout cela était vraiment utile et possible. Ma mère, désespérée de me voir guérir un jour était également très sceptique.
La thérapie de Mme Villar-Documet est très douce, très progressive. Ce qui m'a énormément aidée ; durant les premières séances ce fut le CD de sophrologie que le docteur fait elle-même. Je l'ai écouté plusieurs fois par jour, surtout le soir avant de dormir, et j'ai essayé d'appliquer ces principes dans ma vie quotidienne : bien respirer, se concentrer sur son corps, le sentir, apprendre à connaître ses réactions quant à l'angoisse.
Et puis, la seconde moitié de la thérapie (donc la 12ème séance) est arrivée, et je sentais déjà un mieux, une transformation. Moins d'obsessions, moins de peur, quasiment plus d'angoisses, un sommeil réparateur retrouvé, une vie sociale retrouvée également.
... Je ne l'ai pas remarqué de moi-même - preuve du changement en profondeur et non superficiel -, c'est mon entourage proche qui m'a dit que j'avais énormément changée.
Aujourd'hui, trois semaines après la fin de ma thérapie avec Mme Villar-Documet, je peux dire que je suis redevenue moi-même : je n'ai plus de craintes, je sors comme une jeune fille de mon âge, je vis.
... Je suis d'ailleurs étonnée d'être ainsi, moi qui étais tant habituée à vivre avec ce blocage, cette barrière, cela me fait bizarre mais ne me manque absolument pas. Mme Villar-Documet a changé ma vie, et en douceur, grâce à sa thérapie qui comprend des sons relaxants, de la lumière, des exercices mentaux, des massages Amma-assis, de l'Hypnose, et puis « des expositions tout en douceur, à la toute fin de la thérapie ».
Je tiens vraiment à encourager toutes les personnes souffrant de n'importe quelle phobie à la consulter. Cela vaut vraiment la peine, il ne faut jamais perdre courage, ni espoir. C'est possible de s'en sortir, de guérir, d'affronter ses plus grandes peurs, et même de guérir d'autres phobies qui découlent de la phobie principale (on travaille d'ailleurs ces autres peurs également durant la thérapie).
Je remercie encore Mme Villar-Documet pour toute sa patience et sa gentillesse, sa compréhension et son absence de jugement. Et surtout sa capacité à apaiser, à relaxer et à soigner définitivement nos angoisses et peurs les plus profondes.
Alexandra
Témoignage d’un ancien patient guéri de l' « Emetophobie »
Mon témoignage concerne Ma Guérison de l’Emetophobie
Juin 2019 - Benoît
Je m’appelle Benoit, j’ai 35 ans, et j’ai eu mes 1eres crises d’angoisse à l’âge de 17 ans. Je ne savais pas trop ce que c’était, les médecins me disaient que ce n’était pas grave et qu’un traitement par anxiolytiques règlerait tout ça. J’en ai pris pendant une courte période.
Je m’appelle Benoit, j’ai 35 ans, et j’ai eu mes 1eres crises d’angoisse à l’âge de 17 ans. Je ne savais pas trop ce que c’était, les médecins me disaient que ce n’était pas grave et qu’un traitement par anxiolytiques règlerait tout ça. J’en ai pris pendant une courte période.
Puis j’ai compris que ce traitement ne guérissait pas, mais estompait les signes extérieurs de mes crises d’angoisse. Au fur et à mesure, d’autres problèmes sont apparus, des troubles alimentaires, des modifications de comportement, des évitements de situation etc… Ma famille a mis de nombreuses années à comprendre mon problème. J’ai donc appris à vivre avec cette phobie malgré les handicaps provoqués, notamment à l’école et dans ma vie professionnelle.
Plus tard sont arrivées mes 2 filles. Je ne pouvais pas leur montrer un papa faible, je me devais d’être fort et confiant. Mais comme je ne croyais pas au traitement par un psychologue, car je ne pouvais pas imaginer qu’un problème psychologique pouvait être à la source de tous ces problèmes, j’ai donc pris des rendez-vous avec différents médecins (gastro-entérologues, nutritionniste, médecins généralistes) mais aucun n’a trouvé de cause à mes maux.
A force de me renseigner sur les symptômes de mes crises, j’ai découvert que je souffrais d’émetophobie. C’est une phobie très handicapante, emprisonnante, que peu de personne comprend. Après une série de crises de paniques très importantes en hiver 2018/2019 et une forte perte de poids, à bout de forces, j’ai décidé de me renseigner finalement sur les psychologues et les thérapies qui pourraient éventuellement solutionner mon handicap.
J’ai très vite trouvé le site internet de Mme VILLAR DOCUMET, cabinet situé non loin de chez moi, plusieurs témoignages illustrant des cas d’émetophobie soignés, beaucoup d’explications diverses, et, dans un sursaut d’espoir, j’ai envoyé un mail pour demander un rendez-vous. 1ère réponse rapide, 1er rendez-vous pris. Dubitatif, je me rends à ce 1er rendez-vous sans trop d’espoir, pour ne pas être déçu. Et je me retrouve assis dans un fauteuil très confortable, dans un cabinet d’où émanent des parfums subtils et frais, avec en face de moi, Mme VILLAR DOCUMET, qui m’écoute, et surtout qui me COMPREND. Un contrat moral s’installe entre elle et moi, basé sur de la patience, du travail et de l’assiduité. Mme VILLAR DOCUMET m’a exposé sa technique et m’a demandé si j’étais prêt. Après quelques questions/réponses, nous avions calé ensemble les 12 premières séances à raison d’une séance par semaine. Début de la thérapie en mars 2019 malgré mes doutes, et très vite les 1ers résultats apparaissent, les crises d’angoisse s’espacent. Puis 2 séances par semaine pendant 1 mois et demi. Jamais je n’avais eu autant de résultats aussi vite.
Je peux donc maintenant dire et écrire que je suis guéri, j’ai appris à dire que je vais bien et je dois désormais réapprendre à vivre sans ces angoisses qui me paralysaient. Un grand Merci à Mme Ruby VILLAR DOCUMET pour tout ce temps passé, cet investissement et pour cette nouvelle vie que vous m’avez permis de trouver !!
Je ne peux que conseiller aux personnes atteintes d’émetophobie d’au moins réaliser un 1er rendez-vous, ne serait-ce que pour parler avec une spécialiste qui vous comprend enfin !
Benoît
Témoignage d’une ancienne patiente guérie de l' « Emetophobie »
Mon témoignage concerne Ma Guérison de l’Emetophobie et des angoissess
Novembre 2020 - Lou
Emetophobe et souffrant d'anxiété depuis toujours, ayant la peur de tout sans pouvoir vivre librement, j'ai décidé que cela devait s'arrêter.
Tous les symptômes et conséquences que peuvent provoquer l'émetophobie faisaient partie de ma vie : Peur de me nourrir, de sortir, du changement, de l'inconnu, sous-nutrition, angoisses nocturnes, crises d'angoisses à répétition, tocs, troubles alimentaires, et j'en passe.... Cela depuis donc 20 ans environ.
J'ai donc pris rendez-vous avec Mme Ruby Villar-Documet dans le but de m'en sortir mais sans trop de convictions, en pensant que de toute façon ça ne pourrait jamais s'arrêter. Mais toute fois en essayant tout de même, « au cas où on pourra pas dire que je n'ai pas essayé... »
Puis les séances ont défilés et petit à petit je me suis sentie plus libre. Comme un poids qui s'enlève progressivement.
Au fil des jours qui passent, j'appris à être plus forte et surtout plus raisonnée.
Je suis quelqu'un qui aura toujours tendance à m'inquiéter plus rapidement que les autres, mais j'ai appris à contrôler mes émotions afin que ça ne déborde pas.
Je peux désormais parler/voir du vomi sans avoir la sensation que je vais mourir.
Je n'ai plus peur d'absolument tout au moindre pas que je fais, à la moindre respiration.
Désormais, je mange, je sors, je souris, je vis librement et sereinement.
Merci à Mme Ruby Villar-Documet de m'avoir suivie et accompagnée et je souhaite à n'importe qui de s'en sortir de la même façon que j'ai pu le faire !
Lou
Témoignage d’une ancienne patiente guérie de l' « Emetophobie »
Témoignage de mon traitement de l'émétophobie
Juin 2021 - Mélanie
Je m'appelle Mélanie, j'ai 29 ans et depuis toute petite je vivais avec la phobie de vomir.
J'essayais de ne pas le montrer pour ne pas être moquée ou différente des autres mais lorsqu'il s'agissait d'aller au restaurant, cinéma, fête foraine, je trouvais une excuse pour ne pas y aller. Lorsque j'y allais par obligation, cela me déclenchait une crise d'angoisse.
L'école a été difficile, je ne faisais pas les voyages scolaires, la jeunesse a été dure aussi car pas de fête entre amis ou très courte et je restais dans la crainte et la peur toute la soirée.
Pendant l'hiver en période de gastro, je me lavais beaucoup les mains, j'évitais le contact avec les gens et je scannais mon corps pour vérifier mes symptômes.
Lorsque j'étais confronté à l'inévitable durant une journée, le soir je ne dormais pas de la nuit je faisais des crises d'angoisses accompagnées de sensation de nausées. Sans cesse en train de vérifier les dates de péremption des aliments, la peur de « trop » manger, je maigrissais beaucoup et me sentais pas jolie. Je savais au plus profond de moi que cette vie n'était pas possible mais je ne trouvais pas de solution à cela.
Les différents médecins, psychiatres, psychologues me disaient d'arrêter de stresser et me prescrivaient des anxiolytiques.
…Puis un jour après avoir fait des recherches sur internet, je suis tombée sur le site de Mme Villar-Documet et après avoir lu les témoignages positifs et encourageants de plusieurs personnes émétophobes, j'ai voulu la contacter et entreprendre une thérapie au plus vite.
C'est une personne vraiment à l'écoute, bienveillante qui a su me rassurer tout au long de la thérapie qui a duré 5 mois et demi en 24 séances au total. Au fil du des séances, mes pensées changeaient, puis elles devenaient de moins en moins fréquentes. Lors du passage à la deuxième partie de la thérapie, j'ai eu un déclic, depuis ce moment-là, je n'ai plus pensé au vomi. Mme Villar-Documet avait guéri ma pensée grâce aux techniques qu'elle a appliquée ainsi que mon travail.
Aujourd'hui la thérapie est finie et je peux enfin vivre normalement sans avoir la moindre peur.
Je remercie Mme Villar-Documet pour son travail et sa patience. Vous m'avez beaucoup appris pour la gestion de mon anxiété, je me sens beaucoup plus forte.
Je souhaite vivement à toutes les personnes émétophobes de pouvoir être accompagnées par Mme Villar-Documet afin de faire cette thérapie personnalisée car OUI on peut en guérir, OUI il y a des solutions et Mme Villar-Documet est expérimentée dans ce domaine si particulier.
Mélanie
Témoignage de prise en charge en psychothérapie pour la guérison de la Nosophobie
1000 Merci - Guéri de la Nosophobie
Septembre 2021 - Samuel
Souffrant depuis l’âge de 10 ans de Nosophobie qui me gâchait le quotidien, avec de grosses périodes de crise et d’anxiété, j’ai essayé beaucoup de choses pour me sortir de cet état mental.
J’ai notamment été suivi par un psychiatre / psychologue durant 10 ans. Cela m’a couté beaucoup de temps pour une amélioration quasi nulle.
L’année dernière, un cancer a été diagnostiqué chez mon épouse. J’ai géré la situation parfaitement car j’étais dans une position telle que je ne pouvais pas me permettre de lâcher prise.
Une fois les traitements terminés et mon épouse guérie, j’ai totalement plongé. Retour de bâton. Et je me suis retrouvé dans un état que je n’avais jamais ressenti auparavant.
Tout simplement inenvisageable de continuer ma vie comme cela.
J’ai pris les choses en main et après plusieurs recherches, j’ai rencontré Mme Villar-Documet.
Elle m’a immédiatement proposé un traitement personnalisé, basé sur un travail minutieux de 24 séances.
J’ai ressenti une amélioration nette dès la 6ème séance.
On pourrait parler de miracle mais il n’en est rien. J’ai simplement bénéficié des résultats d’une immense expérience dans le domaine.
Pas de magie là-dedans, mais un travail scientifique adapté, précis, ciblé qui me permet aujourd’hui d’aborder la vie comme jamais.
Merci Mme Villar-Documet
Samuel
Guéris des phobies et de l'émétophobie
Guérison de l’Emétophobie- Nicolas
Guérison de la Nosophobie
Guérison des Phobies Multiples
Guérie de l’Emetophobie – Sabine
Guérie de l’Emetophobie – Emma
Guérie de l’Emetophobie – Alexandra
Emétophobie – Une année après la fin de ma thérapie – Alexandra
J'ai guéri de l’Emétophobie – Céline
Guérie de l'émétophonie - Lou
Guéri de l'émétophobie - Benoît
Guérie de l'émétophobie - Mélanie
Guéri de la nosophobie - Samuel