NEUROSCIENCES CLINIQUES APPLIQUEES PARIS ET COURBEVOIE AVEC UNE PSYCHOLOGUE CLINICIENNE
« Recherches et applications des sons binauraux »
Je suis Ruby Villar-Documet, Psychologue clinicienne d'orientation scientifique et psychothérapeute, j’exerce en consultation privée à Courbevoie près de Paris. Mon atout pour l’exercice, est une combinaison d'expertise scientifique et d’expérience clinique de plus de 25 ans.
Mon éventail d’expériences professionnelles dans des contextes qualifiés :
- Hospitalier spécialisé (troubles psychiatriques).
- Expertise psychologique (criminologie – troubles psychiques).
- Enseignement universitaire (psychopathologies).
- Clinique et Recherche Cognitive spécialisée (cerveau humain, troubles psychiques, troubles neurodéveloppementaux et PsychoNeurothérapies en rapport : : phobie, émétophobie, autisme Asperger, TSA, hyperactivité ou TDAH, rééducation du cerveau...).
Mon approche thérapeutique en tant que psychologue clinicienne
Ma pratique se veut : humaine, déontologique, évolutive, efficace et avant-gardiste. Ma palette de solutions thérapeutique intègre : l’Hypnose, la Thérapie Psychique, la Thérapie Cognitive Comportementale (TCC), la Thérapie Psychanalytique, la Thérapie Psycho-corporelle … ainsi qu’une approche dynamique, des Neurosciences Cliniques « La Neurothérapie par Neurofeedback Scientifique (QEEG) ».
*Ce texte contient des passages de la recherche de Brigitte Forgeot...
RECHERCHE ET APPLICATION DES SONS BINAURAUX
(Utilisation des sons binauraux en Médecine et Psychopathologie )
Revue de la littérature.
« En dehors du trouble de déficit de l'attention et des troubles du développement, c'est en psychopathologie et en médecine comportementale que les effets des sons binauraux ont sans doute été le plus étudiés.
Les sons binauraux d'une différence de fréquence de 1 à 4 Hz provoquent l'apparition d'ondes delta qui induisent le sommeil ainsi que des phénomènes de rêve éveillé (Davis, 1938)
Il existe également quelques publications concernant leur intérêt en chirurgie (anesthésie) et pour le contrôle de la douleur. Ainsi, deux publications récentes dans la revue « anaesthesia » décrivent, l'une les effets sur la dose d'anesthésique nécessaire durant une intervention chirurgicale légère, l'écoute de sons binauraux diminuant significativement cette dose comparée à l'écoute de sons neutres (Kliemptf et al, 1999), l'autre les effets de l'écoute de sons binauraux sur l'anxiété pré opératoire des patients (Padmanabhan , Hildreth & laws, 2005). Dans cette étude, l'anxiété des patients avant l'intervention a été mesurée à l'aide de l'échelle STAI, anxiété Etat/Trait de Spielberger ; l'anxiété était significativement plus basse chez les patients ayant écouté des sons binauraux que chez ceux ayant écouté des sons neutres.
D'autre part, il a été montré (Cox, 1996), que l'écoute de sons binauraux de fréquence alpha réduisait la pression artérielle et la vitesse des battements cardiaques de 4 à 10 %, diminuait la sensation de douleur de 50% en moyenne, diminuait le taux sanguin de mélatonine de 6 % en moyenne tandis que les taux de bêta endorphines sanguines augmentaient de 14 % en moyenne. Chez les mêmes sujets, Cox note une augmentation de sérotonine de 23% ainsi qu'une diminution de norépinephrine de 18% .
Peniston et Kulkosky (1989) ont mis en évidence des effets physiologiques dus à un entraînement par les ondes cérébrales lentes alpha et thêta, en particulier une augmentation sanguine des bêta endorphines chez des patients alcooliques .
« Par la suite, Peniston et Saxby (1995) ont confirmé l'efficacité de l'entraînement cérébral par des ondes lentes chez des sujets alcooliques présentant des symptômes dépressifs associés, cotés par l'échelle de dépression de Beck. Le traitement consistait en 20 séances d'entraînement de 40 minutes chacune. L'entraînement a de plus induit une diminution significative des scores aux sous-échelles de personnalité (personnalités schizoïde, schizotypique, borderline, évitante, dépendante, anxieuse, hypomaniaque, dysthymique, histrionique, passive-agressive, abus de substances, abus d'alcool, pensée psychotique et dépression psychotique). Un suivi de 21 mois n'a pas montré de reprise d'alcool. Le choix des ondes a été déterminé en ce qui concerne les ondes alpha pour leur action réduisant l'anxiété et les ondes thêta, induisant des états proches du sommeil, pour leur capacité à générer imagerie mentale et rêves éveillés habituellement pauvres chez les sujets alcooliques. Ces résultats ont été confirmés par d'autres auteurs, lors d'une étude chez des patients indiens d'Alaska, présentant une dépendance alcoolique (Sanders & Waldkoetter, 1997).
Enfin, nous citerons une dernière étude (Degood & Valle, 1975) qui a mis en évidence l'effet de la production d'ondes alpha chez 28 jeunes hommes de 20 ans en moyenne : augmentation significative aux échelles auto-administrées de confiance en soi, d'expressivité, d'ambition, d'internalité, de contrôle sur les événements, ainsi que sur l'extraversion. Dans une deuxième étude chez les mêmes sujets (DeGood & Valle, 1975) les auteurs ont mis en évidence une diminution significative de l'anxiété cotée par l'échelle de Spielberger, la STAI ».
« Les sons binauraux d'une différence de fréquence de 8 à 13 Hz induisent la production d'ondes alpha par le cerveau (Foster, 1990), lesquels sont mis en évidence par enregistrement EEG, les yeux restant ouverts. De nombreuses recherches associent les ondes alpha à un état de détente, à l'augmentation de certaines performances et à l'amélioration de l'humeur et de l'anxiété. Ces effets seraient expliqués par la synchronisation hémisphérique induite par les ondes alpha (Hoovey, 1972) ».
« Les sons binauraux d'une différence de fréquence de 16 à 24 Hz induisent la production d'ondes Bêta. En conséquence, ils tendent à augmenter la concentration et l'état d'alerte (Monroe, 1985). Ils améliorent également les performances mnésiques (Kennerly, 1994). L'entraînement cérébral augmentant les ondes bêta est couramment utilisé depuis de nombreuses années dans le traitement du trouble de déficit de l'attention ainsi que dans la remédiation de l'attention chez les traumatisés crâniens. Ces protocoles ont fait l'objet de nombreuses publications dont nous parlerons plus en détail lors de nos recherches ultérieures ».
« Les sons binauraux dont la différence de fréquence est de 4 à 8 Hz induisent des ondes thêta dont Schacter (1977) a dressé la liste des effets dans une méta analyse. Elles sont associées à des états subjectifs de relaxation profonde, de méditation et de créativité (Hiew, 1995). Les ondes thêta favorisent l'apprentissage en améliorant la concentration et la focalisation détendue sur une tâche (Pawelek, 1985) ».
« L'Institut Monroe :
Robert Monroe, fondateur de l'Institut Monroe des sciences appliquées en Virginie, a mené d'autres études sur ces phénomènes et a découvert des combinaisons particulières de tonalités et de fréquences produisant des effets spécifiques chez l'homme. Sur les milliers de combinaisons de fréquences possibles qui pourraient être reproduites, Monroe et son équipe en ont sélectionné cinquante-trois qui avaient des effets très positifs sur le cerveau et a fait breveter ce procédé en 1975. Il a également développé une série de cassettes et de CD, utilisant les combinaisons de fréquences que lui et son équipe avaient découvertes, la série HemiSync, pour « Synchronisation des Hémisphères ».
En 2005, Schwarz, médecin ORL, et Taylor, comparent les réponses du système auditif humain aux sons mono et binauraux : les sons binauraux induisent des potentiels évoqués bien qu'ils ne soient pas perçus. Les auteurs montrent également que ces types de sons excitent alternativement et très rapidement chaque hémisphère cérébral ».
Utilisation des SONS BINAURAUX dans un dispositif PSYCHOTHERAPEUTIQUE :
« L'écoute de sons binauraux ne nécessite qu'un lecteur de CD audio et un casque stéréo. Il devrait donc pouvoir s'insérer facilement dans un dispositif de psychothérapie en face-à-face, le son devant être réglé de façon à ne pas gêner l'entretien. Nous pouvons imaginer diverses applications de ce dispositif : relaxation, diminution de l'anxiété, traitement des émotions, facilitation des souvenirs, facilitation des associations, « médium » autorisant la verbalisation et l'élaboration, etc.
Nous avons évoqué précédemment l'effet de synchronisation des hémisphères cérébraux lors de l'écoute de son binauraux. La technique EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) développée par Francine Shapiro (2001) qui consiste à stimuler alternativement chaque hémisphère de façon rapide en demandant au sujet de suivre des yeux un stylo est très employée pour traiter les psycho-traumatismes ; l'hypothèse la plus souvent avancée pour expliquer l'efficacité de ce traitement est la synchronisation inter-hémisphérique, laquelle favorise le traitement des émotions. Nous noterons que les mêmes effets ont été obtenus par la stimulation alternative de chaque côté du corps, en tapant par exemple alternativement sur chaque cuisse ou sur chaque bras, ainsi que par un son qui serait entendu alternativement d'par une oreille puis par l'autre.
Il nous paraît donc intéressant d'inclure des sons binauraux dans un dispositif de psychothérapie avec les mêmes indications qu'un protocole EMDR ».
Fiche Signalétique de la Recherche effectuée par Brigitte Forgeot *
.« MOTS-CLÉS : sons binauraux, ondes alpha, neuropsychologie clinique, neurofeedback, TDAH, dépression, anxiété, mémoire, apprentissages, émotion.
RÉSUMÉ : Les sons binauraux sont des sons de fréquence différentes d'une oreille à l'autre lorsqu'on les écoute à l'aide d'un casque stéréophonique. Oster (1973) a montré qu'ils induisaient la production par le cortex d'une onde dont la fréquence correspondait à la différence de fréquence des deux sons entendus. Les hémisphères cérébraux tendent de plus à se synchroniser lors de l'écoute de sons binauraux. Nous souhaitons dans cette recherche mettre en évidence les effets de ce type de sons sur l'attention, la mémorisation, l'humeur, l'anxiété et le traitement de l'émotion.
METHODOLOGIE : Nous avons évalué sur une population d'adultes sains les effets de l'écoute de sons binauraux induisant des ondes alpha lors de tâches informatisées et lors de la passation de tests standardisés de neuropsychologie (Stroop, TMT, D2, Empans et subtests de mémoire verbale et visuelle de la MEM III) et d'échelles utilisées en psychologie clinique (HAD, STAI, de relaxation de Crist, BVAQ et TMMS). Nous avons également évalué l'effet de l'entraînement avec ces mêmes sons durant dix semaines sur l'humeur et le traitement des émotions.
RESULTATS : Les sons binauraux dont la différence de fréquences correspond aux ondes alpha semblent avoir un effet notable sur certaines composantes des fonctions attentionnelles et mnésiques, ainsi qu'au niveau clinique sur l'anxiété et le traitement émotionnel. Nous espérons diverses applications cliniques de cette méthode : TDA/H, troubles anxio-dépressifs, PTSD, remédiation cognitive et réhabilitation neuropsychologique »
*...Source textes :.
Brigitte Forgeot « Les sons binauraux : effets cliniques et neuropsychologiques. Perspectives d'applications »
Université Paris 8 - Master 2 Recherche en psychologie clinique Lisez l'intégralité de la publication