22. DEMENCE
Un outil pour dépister Alzheimer
L’Union européenne met en œuvre un projet visant à développer des outils de diagnostic permettant de diagnostiquer précocement la maladie d’Alzheimer.
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions cérébrales. Elle affecte généralement les personnes de plus de 65 ans et s'accompagne d'une panoplie de symptômes très pénibles. Pour commencer, la perte de mémoire qui, au fil des mois ou des ans, mène à des crises de colère, d'hostilité, des sautes d'humeur, un éloignement de la famille et des amis, et enfin une perte des fonctions corporelles suivie du décès.
En Europe plus de cinq millions d’individus en souffrent et ce nombre devrait doubler dans les 20 ans. A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitements susceptibles de la soigner mais certains médicaments peuvent freiner son évolution à condition qu’ils soient administrés dès l’apparition des premiers symptômes.
Malheureusement, il n’existe pas non plus d’examens permettant d’affirmer la réalité de la maladie, seule l’étude anatomo-pathologique du cerveau après le décès conduit à un diagnostic définitif. Les médecins s’appuient donc sur un faisceau d’indices pour la dépister. Cette situation conduit souvent à des retards dans la prise en charge puisque le diagnostic dépend de l’efficience du médecin.
PredictAD, un projet financé à hauteur de trois millions d’euros par l’Union européenne et lancé en juin, tentera de mettre au point des indicateurs qui permettront de diagnostiquer la maladie d'Alzheimer grâce à l'étude de biomarqueurs : imagerie cérébrale, tests sanguins et analyse croisée des résultats. Avec l’espoir, de fournir à la communauté médicale des outils permettant non seulement de réaliser un diagnostic précoce de la maladie d'Alzheimer, mais aidera également à différencier les diverses formes de démence.
En l’absence de traitement, seul des progrès dans le dépistage, conduisant à une prise en charge précoce, de la maladie d’Alzheimer peuvent réduire son impact chez les personnes atteintes. Les premiers résultats sont attendus courant 2011.
J.I.
Sciences et Avenir.com
13/06/2008