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NEUROSCIENCES : RECHERCHES

 
 

3. NEUROLOGIE

Alzheimer Une piste qui se précise.

 

L’intérêt de l’étanercept, un modérateur de l’immunité, dans le traitement des symptômes de la maladie d’Alzheimer est confirmé par une nouvelle étude publiée cette semaine.

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions cérébrales. Elle affecte généralement les personnes de plus de 65 ans et s'accompagne d'une panoplie de symptômes très pénibles : perte de la mémoire, des automatismes et des fonctions corporelles. En Europe plus de cinq millions d’individus en souffrent et ce nombre devrait doubler dans les 20 ans.

Plusieurs analyses ont démontré que les patients atteints d’Alzheimer avait un taux élevé de TNF alpha (Facteur de nécrose tumoral) dans leur liquide céphalorachidien. Le TNF est une composante essentielle du système immunitaire du cerveau et participe à la régulation de la transmission des impulsions nerveuses. En excès, il peut nuire à la bonne conduction de l’influx nerveux et provoquer une réaction inflammatoire.

En janvier dernier une équipe de chercheurs avait testé l’effet d’une molécule anti-TNF, l’étanercept, déjà utilisée pour traiter un certain nombre de maladies à médiation immunitaire, comme la polyarthrite rhumatoïde ou le psoriasis sévère. Les premiers résultats, publiés dans le Journal of Neuroinflammation, avaient fait état d’une amélioration sensible des symptômes cognitifs et mnésiques après une injection d’étanercept dans la colonne vertébrale.

La même équipe s’est, cette fois, penchée sur les troubles du langage qu’ont généralement les patients. Dès le début de la maladie ils ont de la difficulté à « trouver le bon mot », difficulté qui évoluera avec le temps vers une véritable aphasie avec des troubles de la compréhension et de l’expression orale et écrite prononcés et handicapants.

Dans un article, publié dans BMC Neurology et accompagné d’une vidéo, les chercheurs font état d’une amélioration notoire des difficultés de communication suite à une injection unique d’étanercept. Il s’agit encore d’un résultat préliminaire mais qui tend à prouver que l’un des symptômes les plus importants d’Alzheimer serait réversible. La vidéo montre ainsi une femme d’un certain âge qui réalise un test de reconnaissance d’objets dessinés sans embarras, alors que quelques instants avant le traitement elle était incapable de donner son nom ou de compter jusqu’à dix. Un nouvel argument en faveur de cette molécule anti-TNF qui mérite des recherches bien plus approfondies.

 

Joël IGNASSE
Sciences et Avenir.com
21/07/2008

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