NEUROFEEDBACK EEG
« La Plasticité Synaptique »
La plasticité synaptique correspond aux modifications morphologiques, chimiques et fonctionnelles qui interviennent au cours du temps au niveau de la synapse.
Les synapses sont des zones spécialisées dans la transmission nerveuse. Elles évoluent avec le temps, certaines disparaissent, d'autres se créent, mais toutes se modifient et tendent, soit à renforcer, soit à affaiblir, la communication entre deux neurones. La plasticité synaptique serait ainsi à la base des processus d'apprentissage et de mémorisation.
La majorité des travaux sur la plasticité synaptique sont basés sur le postulat de Hebb (1949) qui a proposé que, lorsqu'un neurone prend part de façon répétée à l'activation d'un autre neurone, l'efficacité des connexions entre ces neurones est augmentée.
Depuis, les manifestations de la plasticité qui font l'objet d'études intensives sont la LTP (Long Term Potentiation) et la LTD (Long Term Depression) qui représentent, respectivement, une augmentation et une diminution de l'efficacité de la transmission synaptique à long terme.
Processus d'interactions synaptiques et plasticités
Depuis les découvertes des années 60 de E.Kandel (prix Nobel de médecine en 2000), la recherche en neuroélectrophysiologie met à jour régulièrement de nouveaux types de plasticités synaptiques.
Celles-ci se déclinent en de multiples formes, dont les cardinales sont l'Habituation, la Sensitization (ou désensibilisation), la Potentiation et la Dépression. Chacun de ces phénomènes comprend des variantes classées en sous-types. A l'heure actuelle, il est évident qu'on ne peut se prétendre exhaustif dans l'énumération des différents types et sous-types de plasticité constatés, puisqu'on a pas encore entièrement compris quelle logique englobante régit leur apparition.
Il se peut que les variantes de plasticité soient quasi illimitées et que la fréquence de leur apparition respective soit en rapport direct avec le type de neurones; elles vont se modifier ainsi en fonction de leur environnement cellulaire.