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NEUROSCIENCES : RECHERCHES

 
 

38. NEUROSCIENCES

Les ondes gamma influent les capacités de communication de chacun

 

L’étude des ondes gamma présentes dans le cerveau éclairent sous un nouveau jour les capacités de langage des individus. Le département de neuroscience de l’université de Rutgers à Newark (Etyats-Unis) a présenté une nouvelle étude qui montre que le développement cognitif des enfants est affecté par l’activité des ondes gamma du cerveau. Ce travail a été dirigé par April Benasich.

« Les recherches sur le cerveau adulte a montré que l’activité gamma est la ‘colle’ qui lie les différentes perceptions, les pensées ainsi que la mémoire » précise April Benasich. Elle et ses collègues sont les premiers à se pencher sur les rayons gamma, dans le cortex frontal, c'est-à-dire là ou le cerveau ‘pense’, sur des nourrissons, âgés de respectivement 16, 24 et 36 mois. Cet article va être publié dans la prochaine édition du journal Behavioral Brain Research.

L’activité gamma du cerveau joue donc un rôle important dans les capacités de communication chez l’enfant, notamment au niveau du langage, durant les 36 premiers mois de sa vie, où l’on maîtrise en moyenne de 100 à 1000 mots. Les ondes gammas sont rapides, de haute fréquence, et rythment les réponses du cerveau lors des stimulations fortes. Les recherches menées sur des adultes et des animaux suggèrent qu’un faible niveau d’activité de puissance gamma, peut entraver les capacités du cerveau à emmagasiner correctement l’information en images cohérentes. Cela peut également toucher la mémoire et les pensées en général. Jusqu’ici aucun travail spécifique sur les enfants n’avait été réalisé.

L’analyse via des électroencéphalogrammes, de l’activité neuronale des enfants a clairement mis en évidence qu’une plus haute activité gamma du cerveau était liée à de meilleures capacités de communication et de langage. Ces résultats dès le plus jeune âge corroborent donc les études antérieures.

De la même façon, les enfants possédant une meilleure attention et un contrôle d’eux-même, ainsi que la capacité à modérer ou refreiner leurs comportements lorsqu’ils sont instruits, ont aussi une puissance gamma supérieure. Par contre, aucune différence n’est apparue entre les garçons et les filles, ainsi qu’au niveau social.

Les résultats ont été obtenus en plaçant un bonnet composé de 62 capteurs sur la tête de chaque enfant. Dans d’autres tests les enfants ont été évalués sur leurs capacités de langage et de communication.

Les chercheurs ont ensuite différencié les enfants nés dans une famille jugée "à risque", à cause de désordres de langage historiquement présents, des autres familles où le développement normal de la communication pouvait se faire. Comme ils s’y attendaient, les chercheurs ont trouvé que les enfants nés dans des familles qui avaient déjà connu des problèmes de communication dans le passé présentaient un niveau d’activité gamma plus faible.

« On pense que la maturation des mécanismes du cerveau qui soutiennent l’activité gamma, et celles cruciales pour un niveau normal de langages et un développement cognitif, peuvent intervenir simultanément » nous explique Benasich. Finalement c’est cette période clé, dès le plus jeune âge, qui a été mis en valeur par cette étude.

Des interventions précoces pourront se développer sur cette base, afin de garantir le meilleur développement possible de l’enfant. Par ailleurs l’activité gamma semble un bon indicateur afin de vérifier un bon développement du cerveau.

J.L. Unisciences.com
23/10/2008

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