Rééducation du cerveau ?
Qu’est ce que la rééducation du cerveau ?
La rééducation du cerveau est un processus minutieux, qui doit être adapté au cas par cas et qui nécessite un traitement personnalisé. Les objectifs consistent à réentraîner le cerveau de façon à lui apprendre la bonne activité neuronale qui va lui permettre de diminuer et/ou éradiquer ses problèmes.
Comment travaille-t-on à la rééducation du cerveau par Neurofeedback ?
Concrètement, l’activité cérébrale du patient est enregistrée et analysée par Qeeg- Electroencéphalogramme quantitatif, avec identification des fonctionnements atypiques et les protocoles de rééducation les plus adaptés aux besoins. La rééducation se fait grâce à une interface cerveau-machine. Une information obtenue sur le cortex traduit l’activité mesurée qui est transmise des capteurs a l’ordinateur. Le patient doit alors apprendre et adapter son comportement en fonction de l’information perçue et transmise en direct sur l'écran. La technique du neurofeedback apporte ainsi une nouvelle forme de rééducation non médicamenteuse, non invasive. Neurofeedback Excellence.
Des études sur la rééducation de l’AVC et le Neurofeedback on-t-elles été faites en France ?
« Des chercheurs de l’Université de Rennes, du service Médecine Physique et Réadaptation et du service de Radiologie du CHU de Rennes se sont intéressés au potentiel du neurofeedback dans l’amélioration des performances motrices après un AVC, avec une première étude exploratoire sur l’efficacité de l’entraînement par neurofeedback chez quatre patients présentant divers degrés de déficience motrice d’un membre supérieur à la suite d’un AVC. Ils ont suivi un protocole d’entraînement intensif, pendant lequel l’activité de deux zones distinctes du cerveau impliquées dans le contrôle moteur était enregistrée, soit par IRMf et EEG, soit par EEG seul. Le retour d’information de cette activité était visuel.
Les résultats sur la faisabilité de cette technique sont encourageants : lorsque l’activité des neurones reprend dans les zones clés de récupération motrice, le cerveau perçoit une « récompense » par une augmentation de la jauge. Il comprend qu’il est sur la bonne voie et continue l’exercice de la même façon. A l’inverse, lorsque la jauge diminue, le patient parvient à auto-réguler son activité cérébrale pour corriger le tir. Les stratégies employées par les patients pour contrôler le mouvement de la balle ont toutes été d’utiliser l’imagerie motrice du membre affecté. Certains évoquaient des tâches simples et répétitives (image mentale d’ouverture et fermeture de la main, tenir quelque chose avec la main), d’autres se sont engagés dans l’imagerie de tâches plus complexes (peignage imaginaire des cheveux, repassage). De façon intéressante, les auteurs de l’étude ont observé que les stratégies plus élaborées étaient aussi les plus efficaces pour moduler l’activité cérébrale.
Du côté de l’efficacité fonctionnelle, des améliorations motrices ont été obtenues chez deux patients sur les quatre testés. Ceci soutient l’hypothèse que le neurofeedback peut déclencher une réorganisation fonctionnelle des régions motrices affectées, en exploitant la plasticité cérébrale. Les chercheurs vont ainsi pouvoir affiner le type de patients pouvant s’attendre à des résultats positifs. Ils souhaitent par la suite mettre en place une étude randomisée afin de comparer ces résultats à ceux d’une rééducation traditionnelle ».