55. NEUROSCIENCE
Se souvenir des souvenirs du point de vue de la 3ème personne changera la façon dont notre cerveau traite les souvenirs
Résumé : L'utilisation d'une perspective à la troisième personne ou d'observateur pour se souvenir des souvenirs active différentes zones du cerveau que l'utilisation d'une perspective à la première personne pour le rappel de la mémoire. L'adoption d'une perspective d'observateur pour le rappel de la mémoire conduit à une interaction accrue entre l'hippocampe antérieur et le réseau médial postérieur.
Source: Université de l'Alberta. Adopter un point de vue d'observateur à la troisième personne lorsque vous vous souvenez de votre passé active différentes parties de votre cerveau que de vous rappeler un souvenir vu à travers vos propres yeux, selon un nouvel article.
« Notre perspective lorsque nous nous souvenons change les régions du cerveau qui soutiennent la mémoire et comment ces régions du cerveau interagissent ensemble», a expliqué Peggy St Jacques, professeure adjointe au Département de psychologie de la Faculté des sciences et co-auteur de l'article.
Plus précisément, les résultats montrent que le rappel des souvenirs du point de vue de l'observateur, plutôt que par vos propres yeux, conduit à une plus grande interaction entre l'hippocampe antérieur et le réseau médial postérieur.
« Ces résultats contribuent à un nombre croissant de recherches qui montrent que la récupération de souvenirs est un processus actif qui peut biaiser et même déformer nos souvenirs », a ajouté St Jacques.
« Adopter une perspective de type observateur implique de voir le passé d'une manière nouvelle, ce qui nécessite une plus grande interaction entre les régions du cerveau qui soutiennent notre capacité à nous rappeler les détails d'un souvenir et à recréer des images mentales dans l'œil de notre esprit.
Selon une nouvelle étude impliquant des psychologues de l'UAlberta, changer la perspective à partir de laquelle vous vous souvenez des souvenirs active différentes parties de votre cerveau. L'image est dans le domaine public.
Adopter une perspective de type observateur peut également servir un but thérapeutique, explique St Jacques. «Cela peut être un moyen efficace de gérer des souvenirs troublants en regardant le passé à distance et en réduisant l'intensité des émotions que nous ressentons.»
Ce travail s'appuie sur les recherches précédentes de St Jacques sur la perspective visuelle dans la mémoire, qui a révélé que la perspective à partir de laquelle nous nous rappelons un souvenir peut influencer la façon dont nous nous en souvenons au fil du temps.
L'auteur principal de cet article est Heather Iriye, diplômée de la Faculté des sciences, qui a mené cette recherche dans le cadre de son doctorat à l'Université de Sussex au Royaume-Uni. Iriye est maintenant postdoctorante à l'Institut Karolinska en Suède.
À propos de cet article de recherche sur la mémoire
Source:
Université de l'Alberta
Contacts:
Craig Brierley - Université de l'Alberta
Source de l' image: L'image est du domaine public.
Recherche originale: Accès fermé
«Comment la perspective visuelle influence la dynamique spatio-temporelle de la récupération de la mémoire autobiographique» par Heather Iriye, Peggy L. St. Jacques. Cortex.
Septembre 2020