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NEUROSCIENCES : RECHERCHES

 

NEUROFEEDBACK EEG
« La Plasticité Neuronale »

La plasticité neuronale décrit la capacité d'un neurone à changer le type de réponse qu'il rend à une même stimulation.

Un changement morphologique .- il s'agit de l'apparition, de la disparition ou de la réorientation de structures comme des dendrites, des épines dendritiques, voire d'axone. On observe cette plasticité par imagerie. On peut aussi mesurer les effets physiologiques de cette plasticité par l'utilisation de la technique de patch clamp en plusieurs endroits simultanément sur des neurones en contact.

Changement des propriétés électrochimiques de membrane.- Que cela soit celle des potentiels d'action le long de l'axone ou celle des potentiels postsynaptiques le long des dendrites, la propagation des signaux nerveux dépend de la composition de la membrane plasmique en canaux ioniques. Un changement de cette composition en canaux ioniques, qu'il soit qualitatif ou quantitatif, changera la manière avec laquelle le signal électrique se propage. Le changement des propriétés électrochimiques de membrane peuvent être à court terme, quand seul l'état des canaux ioniques est transitoirement modifié, ou à long terme, en général quand les canaux ioniques sont remplacés par d'autres. On mesure cette plasticité par des mesures électrophysiologiques.

…Pendant des décennies, les plus grands spécialistes du cerveau ont enseigné qu'une fois l'âge adulte atteint, le cerveau se « figeait » de sorte qu'il était impossible d'améliorer son fonctionnement.

Selon cette conception erronée et dépassée, chaque région du cerveau se spécialisait vers la fin de l'adolescence pour n'accomplir qu'une seule et unique tâche. Selon cette théorie, la carte du cerveau était dessinée dans une encre indélébile et chaque fonction était précisément localisable et figée dans un endroit précis.

Autrement dit, en somme, le destin des neurones d'un adulte est de perdre de l'efficacité et de dégénérer, en raison de la mort graduelle de nos cellules. Le déclin des fonctions cérébrales était inévitable et irréversible.

Des études récentes réalisées dans le domaine des neurosciences et de la neuropsychologie ont démontré que le cerveau est tout aussi malléable à 12 ans, qu'à 50 ans ou même à 70 ans.

  • En 2004, des chercheurs suédois ont publié dans la prestigieuse revue Nature Neuroscience une étude démontrant que l'entraînement du cerveau change l'anatomie et l'activité du cerveau. Des volontaires, soumis à un programme d'entraînement de la mémoire pendant cinq semaines, ont vu leur mémoire s'améliorer de manière importante. Une analyse par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), une technologie ultramoderne qui permet de scruter le cerveau en action, a permis de constater une modification anatomique du cerveau, ce qui explique l'amélioration de leur mémoire.
  • En Allemagne, d'autres recherches ont prouvé qu'un entraînement du cerveau ciblé permet de restaurer l'activité cérébrale et le fonctionnement cognitif chez des personnes ayant subi des lésions au cerveau. Une étude plus approfondie du cerveau des patients, effectuée grâce à deux puissantes techniques d'imagerie cérébrale - la tomographie par émission de positron et l'IRMf - a permis de constater qu'après un programme d'entraînement du cerveau adapté, la performance cognitive perdue s'est améliorée et les régions lésées du cerveau se sont réactivées, voire même, dans certains cas, régénérées.
  • En 2006, une étude américaine réalisée auprès de 2 832 personnes et publiée dans le Journal of the American Medical Association a révélé qu'un court programme d'entraînement du cerveau permettait d'accroître la performance de certaines fonctions cérébrales d'une manière telle que le cerveau était rajeuni de 10 ans, et que ces effets étaient encore évidents 5 ans après la fin de l'entraînement.

Ces technologies médicales et ces recherches en neurosciences nous ont fourni la preuve claire de la malléabilité et de la plasticité du cerveau adulte. Cette malléabilité du cerveau est due à la plasticité des neurones (neuroplasticité).

La plasticité neuronale peut être aussi définie comme la capacité des neurones à changer les connexions de leurs dendrites et de leurs neurites en pouvant faire de nouvelles synapses, ce qui signifie enrichir l'activité neuronale en donnant de la plasticité à la fonction du cerveau.

Dessin d'un neurone

Un neurone. Une neurite correspond à tout prolongement du corps cellulaire d'un neurone. Il peut s'agir d'un axone ou d'une dendrite. Ce terme est fréquemment utilisé dans le cadre de la biologie du développement en parlant de cellules nerveuses immatures, notamment en culture, car il est alors difficile de distinguer les deux types de prolongements.

Les synapses sont des liens inter-neurones, de véritables voies de communication qui unissent deux ou plusieurs neurones de différentes régions du cerveau et leur permettent de communiquer ensemble rapidement et efficacement. Par l'entraînement, un seul neurone peut accroître de plusieurs centaines son nombre de synapses ce qui équivaut à transformer en autoroute à 4 voies ce qui était auparavant une ruelle à travers laquelle l'information devait circuler pour rejoindre une autre zone du cerveau. L'information circule mieux, plus vite, plus directement. La performance du cerveau s'accroît alors substantiellement.

Actuellement, « la neuroplasticité » est à l'origine de l'émergence de nouvelles technologies qui permettent d'optimiser le fonctionnement du cerveau, de le rendre meilleur, d'ajouter à notre mieux-être, et de compenser à certains déficits ou déficiences du cerveau.

La plasticité neuronale est un thème central en neurobiologie moderne, elle permet la rénovation permanente du système nerveux. Certaines fonctions motrices et comportementales qui ont été lésées par accident peuvent se réhabiliter par la formation de voies alternatives qui se substituent à celles qui ont été détruites.

La plasticité neuronale a généré ainsi de nouveau chemins d’avenir, en permettant souvent la réhabilitation de patients âgés ayant souffert d'accidents.

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